A l’occasion de la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture, le C.a.d (Centre d’actions pour le développement), organisation de défense des droits de l’homme que dirige Trésor Nzila Kendet, a organisé, mercredi 26 juin 2024, une conférence de presse au Cinu (Centre d’informations des Nations unies), à Brazzaville. Dans le rapport qu’il a rendu public, le C.a.d indique que 122 cas de torture ont été documentés au premier semestre 2024, contre 13 cas au premier semestre de l’année passée. De même, les arrestations et détentions arbitraires ont connu une forte augmentation, passant de 31 cas au premier semestre 2023 à 251 cas au premier semestre 2024, aggravant ainsi la surpopulation des lieux privatifs de liberté.

Peu avant la publication du rapport du C.a.d, l’auditoire a suivi le témoignage de Roberto Dieu-Le-Veut Lissassi, ancien auxiliaire de police, de 27 ans, qui a affirmé avoir été torturé en 2023, au Commissariat de police de la Rue Mbochi, communément appelé «Tosa Obika» (Obéis pour être sauvé), situé à cheval de l’arrondissement 3, Poto-Poto et 4 Moungali, à Brazzaville. Il a perdu la vue, à la suite des tortures qu’il a subies. Ce qui témoigne de ce que la pratique de la torture est encore très en vigueur au Congo. Le C.a.d rapporte que les victimes de la torture sont non seulement les hommes, mais aussi des femmes et des mineurs. Malheureusement, «le droit pénal congolais ne reconnaît pas la torture, il faut travailler ce côté», a déclaré Trésor Nzila Kendet. Le Congo est néanmoins signataire de la convention contre la torture, adopté par les Nations unies le 10 décembre 1984 et entrée en vigueur le 26 juin 1987.
Pour ce qui est des violations des droits humains, le C.a.d a enregistré, au cours du premier semestre 2024, 1.039 violations. Ce nombre est en baisse de 43% environ, comparativement aux violations des droits humains documentées au premier semestre 2023, qui était à cette période de 1.817 violations. Mais, cette baisse est un peu trompeuse selon le C.a.d. Les données analysées montrent aussi une sérieuse augmentation des violations des droits civils et politiques, a dit en sibstance Trésor Nzila Kendet. Selon lui, quatre départements ont été ciblé: Brazzaville, Pointe-Noire, Niari et Sangha, une couverture géographique très faible par rapport à la superficie. «La situation des droits humains reste préoccupante», a-t-il reconnu.
Il sied de souligner que Trésor Nzila parle d’autres cas de violations documentés par son organisation, en plus de la torture «des exécutions extrajudiciaires, les expulsions forcées, les atteintes aux libertés individuelles, mais aussi collectives. Nous avons également documenté de sérieux problèmes en ce qui concerne l’accès aux soins de santé et aussi à l’eau et à l’électricité». Selon le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, «les tortionnaires ne doivent jamais être autorisés à échapper aux conséquences de leurs crimes, et les systèmes qui permettent la torture devraient être démantelés ou transformés».

Chrysostome
FOUCK ZONZEKA

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