C’est depuis 2012 que la communauté internationale célèbre, le 23 mai de chaque année, la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale. L’édition 2024 est placée sous thème: «Rompre le cycle: prévenir la fistule dans le monde». Il met l’accent sur la nécessité urgente de lutter de manière globale contre la fistule obstétricale, en mettant en lumière non seulement le besoin d’un accès équitable à des services de santé maternelle de qualité, mais aussi d’une réintégration sociale des personnes affectées et d’un investissement soutenu dans les systèmes de santé.

La fistule obstétricale est une lésion liée à l’accouchement qu’il est possible de prévenir et, dans la plupart des cas, de guérir. Comptant parmi les infections les plus cachées et négligées, elle entraîne souvent des problèmes psychologiques comme la dépression et sociaux comme la pauvreté. Elle laisse les femmes incontinentes, honteuses d’elles-mêmes et souvent coupées de leur communauté.
Ces dernières années, la santé maternelle a connu des progrès significatifs à l’échelle mondiale. Mais, la fistule obstétricale reste une menace, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Même si la grossesse et l’accouchement sont généralement plus sûrs que jamais, des milliers de femmes subissent encore, chaque année, les conséquences dévastatrices de la fistule obstétricale. Ces blessures à l’accouchement, résultant d’un travail prolongé et dystocique, ne sont pas seulement un problème médical, mais aussi le reflet d’inégalités systémiques persistantes, enracinées au sein des sociétés.
La fistule obstétricale peut aussi être évitée en grande partie en retardant l’âge de la première grossesse, en mettant fin aux pratiques traditionnelles néfastes et en offrant des soins obstétricaux en temps utile. Les systèmes de santé et les communautés continuent de lutter, pour garantir un accouchement sans danger. Malgré les améliorations globales en matière de sécurité des grossesses, celles-ci entraînent encore chaque année des blessures, comme la fistule obstétricale, à des dizaines de milliers de femmes et de filles.
En 2003, le F.n.u.a.p (Fonds des Nations unies pour la population) et ses partenaires ont lancé une campagne mondiale pour mettre fin à la fistule obstétricale, conformément aux objectifs internationaux visant à améliorer la santé maternelle et néonatale et dans le but de rendre la fistule aussi rare dans les pays en développement que dans les pays développés.
C’est pourquoi, en 2018, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution pour y mettre fin d’ici 2030. Cela nécessite un leadership politique fort, une intervention stratégique urgente, des ressources considérablement accrues et une collaboration renforcée entre les gouvernements, les partenaires, la société civile, les prestataires de soins de santé, les femmes et les communautés.

Urbain NZABANI

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