Depuis le 1er mars 1972, l’humanité célèbre, chaque année, la journée mondiale de la protection civile. C’est à cette date que la constitution de l’O.i.p.c (Organisation internationale de la protection civile) est entrée en vigueur. En République du Congo, le Ministère de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local, par l’entremise du Commandement de la sécurité civile, dirigé par le général de police de première classe Albert Ngoto, a commémoré cette journée, à travers un atelier qui s’est étalé du 28 février au 1er mars 2023, à Brazzaville, sous le thème: «Le rôle des technologies de l’information dans l’évaluation des risques». Entre autres recommandations formulées à l’issue de cet atelier on peut citer: convoquer une réunion technique des experts, parties prenantes, à la mutualisation de connaissances, pour la mise en place effective d’une plateforme interactive de partage de données, en vue d’une alerte précoce efficace des menaces, dangers et catastrophes.

L’atelier organisé par le Commandement de la sécurité civile a aussi recommandé de faire un plaidoyer pour la mise en place d’un fonds de gouvernance de risques, qui va aider l’ensemble des administrations concourant à la gestion des risques, à mieux préparer les missions conjointes d’évaluation, afin de permettre une évaluation intégrée et globale des menaces et dangers identifiés; légiférer sur la protection civile; identifier chaque structure concernée par la gestion des risques et créer des clusters; créer des groupes mixtes d’intervention rapide par type de risque préétabli à travers un arrêté interministériel et identifier les acteurs devant intégrer lesdits groupes mixtes.

Les sapeurs-pompiers pendant l’atelier.
Les sapeurs-pompiers pendant l’atelier.

A l’initiative du Commandement de la sécurité civile, l’atelier a eu un caractère horizontal, car il a regroupé 126 participants issus de différentes structures, notamment les départements ministériels suivants: économie forestière; aménagement du territoire, infrastructures et entretien routier; affaires sociales, solidarité et action humanitaire; santé et population; affaires foncières; intérieur, décentralisation et développement local.
A cela s’ajoutent les directions générales des collectivités locales, de l’environnement, des affaires foncières, du cadastre et de la topographie; les directions centrales et structures nationales telles que la météorologie, le Centre national d’inventaire et d’aménagement forestier; l’Anac; l’Asecna; l’A.r.p.c.e; Congo-Télécom; l’Irsen; le B.e.a, la D.gas.com, la Croix-Rouge; les sociétés Slog, Faaki, Aerco et Qriska.
Pour le général de police Albert Ngoto, commandant de la sécurité civile, le Congo, comme tant d’autres pays, est aussi sujet à de multiples crises mettant en péril les vies, dans un environnement déjà fragilisé par le changement climatique. L’impact de ces crises amplifie celui des situations d’urgence d’origine naturelle telles que les inondations, les mouvements de terrain dans toutes leurs variantes, la sécheresse, les feux de brousse et de forêt, sans toutefois oublier les urgences d’ordre technologique et sanitaire.
Pendant deux jours, les participants à l’atelier ont été édifiés entre autres, sur: l’évaluation des risques, centre d’intérêt pour la sécurité civile; les nouvelles approches et les nouveaux outils du numérique au Congo, pour mieux gérer le territoire et sauver les vies; les défis et les enjeux de la mise en place d’un Centre opérationnel de sécurité; la prévision météorologique et l’alerte précoce; le rôle des technologies drones dans l’évaluation des risques, sous prisme des catastrophes et autres aspects relevant de la gestion des risques, etc.
A propos de cette dernière thématique par exemple, l’adjudant Sthavel Dharwyn, spécialiste en drone au G.p.c (Groupement para-commando) de Brazzaville, a démontré que lors d’un événement ou d’une catastrophe majeure, il est possible de limiter ou de réduire considérablement les dégâts ou les pertes en vies humaines, en faisant usage des drones, pour la collecte des données, aux fins des réponses appropriées par la hiérarchie.
Le général de police Albert Ngoto, qui a été au cœur de cette initiative, avec son staff, a insisté sur le fait que nul n’est à l’abri des catastrophes, ni ne peut seul y faire face. D’où l’intérêt de partager l’expérience positive des administrations et organismes, dans l’utilisation des outils issus des technologies de l’information, pour l’analyse et l’évaluation des risques; étudier la possibilité de mettre en commun les connaissances des uns et des autres, à travers une plateforme interactive de partage de données, en vue d’une alerte précoce efficace au niveau national.
Souhaitons que cette initiative horizontale qui a regroupé les représentants de nombreuses structures, finisse par créer une dynamique nationale autour de la notion de protection civile.

Joseph MWISSI NKIENI

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