Le Bureau régional de l’O.m.s (Organisation mondiale de la santé) pour l’Afrique, situé à la Cité du Djoué, dans le 8ème arrondissement, Madibou, à Brazzaville, a abrité, mercredi 20 septembre 2023, la célébration, avec un décalage de trois jours cette année, de la journée mondiale sur la sécurité des patients, sous le thème: «Engager les patients pour la sécurité des patients». Cette journée met l’accent sur l’exigence, pour le grand public, de promouvoir la sécurité des soins de santé, grâce à des campagnes de mobilisation visant plusieurs objectifs.
C’est depuis 2009 qu’est célébrée, le 17 septembre de chaque année, la journée mondiale sur la sécurité des patients. La cérémonie à la Cité du Djoué s’est déroulée sous la direction du Dr Joseph Caboré, directeur de gestion des programmes et directeur adjoint du Bureau régional de l’O.m.s pour l’Afrique, en présence de Lucien Alexis Manga, représentant de l’O.m.s au Congo, du Dr Hyppolite Kalambay, chef d’équipe pour la prestation des services de santé à l’O.m.s Afro, du président de l’Association du personnel de l’O.m.s et de bien d’autres cadres de cette institution.
Dans son message, le Dr Joseph Caboré a insisté sur la nécessité de faire en sorte que les patients jouent un rôle actif pour assurer leur propre sécurité dans les soins qu’ils reçoivent. «Les données montrent que le fait d’associer les patients en tant que partenaires aux soins qu’ils reçoivent réduit les erreurs et les coûts en matière de soins de santé et améliore les résultats sanitaires et, partant, la prestation de soins de santé, la qualité des soins et la vie. La sécurité des patients: elle est, elle doit, elle devrait être une priorité majeure pour tous, surtout dans la région africaine de l’O.m.s. C’est une partie intégrante et importante de la couverture sanitaire universelle, qui est une priorité pour l’ensemble de nos Etats membres, pour atteindre les objectifs de développement durable», a-t-il déclaré.
Plus de 50% des préjudices causés aux patients peuvent être évités, si des efforts concertés sont faits et si les investissements requis sont réalisés. L’O.m.s et ses partenaires mettent en place des mécanismes destinés à orienter et à coordonner leurs efforts, à renforcer les capacités et les réseaux requis dans tous les aspects de la sécurité des patients. Mais, de nombreux obstacles à une participation efficace des patients existent encore, tels que l’inadéquation des connaissances et de la formation, les attentes peu claires et la dynamique du pouvoir. Il faut reconnaître que les soins à risque ont eu des conséquences tragiques sur les patients, leurs familles et leurs communautés.
Pour le Dr Hyppolite Kalambay, «la statistique la plus importante à connaître, c’est que si on associe les patients par le travail qui se fait et si on investit dans la sécurité des patients, on peut éviter jusqu’à 50% des préjudices qui, aujourd’hui, sont causés aux patients à travers les soins qu’ils reçoivent. Vous savez que la médecine, c’est quelque chose d’assez complexe, qui fait usage de beaucoup de technologies. Il est bien possible que, pour une raison ou une autre, on peut utiliser une technologie qui n’est pas la plus appropriée ou peut-être que les conditions de travail ne le permettent pas. Cela peut causer un préjudice à un patient. L’assurance que je permets aux patients, c’est de dire qu’il y a des efforts qui se font à tous les niveaux, au niveau mondial, au niveau régional Afrique et au niveau de chaque pays, pour qu’on arrive à minimiser, le plus possible, les préjudices qui peuvent être faits aux patients».
M. B.-M.