Le mercredi 6 novembre 2024, la République du Congo commémore la 38ème édition de la journée nationale de l’arbre, instituée en 1984 par le Président Denis Sassou-Nguesso, et déplacée à la date du 6 novembre, en période de début de saison de pluie, par le Président Pascal Lissouba, suivant une loi d’avril 1996. Ainsi, cette année, le gouvernement a décidé de mobiliser les pouvoirs déconcentrés, décentralisés et la société civile, pour réussir l’opérationnalité de cette journée.
La journée nationale de l’arbre se distingue par l’opération de planting d’arbres qui lui est associée. Instituée par la loi n°062/84 du 11 septembre 1984, elle était d’abord célébrée le 6 mars de chaque année. Voyant que cette période correspond à la fin de la première partie de la saison des pluies, elle a été déplacée en 1996, au 6 novembre, par le Président Pascal Lissouba, pour correspondre au début de la saison de pluie. Planter des arbres à chaque début de saison de pluie leur donne la chance de grandir.
Face au constat que cette journée semble beaucoup plus se confiner au niveau des hauts dirigeants du pays, le gouvernement a décidé, cette année, de revenir à l’esprit du décret n°88/617 du 30 juillet 1988, qui établit que l’organisation de la journée nationale de l’arbre relève de l’autorité directe des collectivités locales, avec l’appui technique de l’administration forestière et des services agricoles, en assurant aux populations une assistance dans les opérations de techniques de préparation de terrain et de planting.
Ce faisant, le ministre délégué chargé de la décentralisation et du développement local, Juste Désiré Mondelé, a eu une rencontre, le mardi 22 octobre dernier, à son cabinet de travail, à Brazzaville, avec les représentants des Conseils consultatifs de la société civile, des personnes vivant avec handicap, de la femme et de la jeunesse, pour les sensibiliser sur la journée nationale de l’arbre où leur mobilisation est vivement souhaitée.
«Du côté des autorités publiques, on souhaite que la journée de cette année ait une dimension particulière. Au lieu de choisir un seul site pour le planting, cette fois-ci, l’opération de planting va se faire sur l’ensemble du pays et l’adhésion des conseils consultatifs nationaux est totale. Il faut qu’il y ait un suivi pour permettre aux arbres plantés d’avoir un avenir», a confié Germain Céphas Ewangui, secrétaire permanent du Conseil consultatif de la société civile, au sortir de cette rencontre. Les pouvoirs déconcentrés, à savoir les préfets et sous-préfets, ont été aussi sensibilisés à travers un courrier du ministre de l’intérieur, pour les appeler à mobiliser les populations à l’occasion de la journée nationale de l’arbre.
Urbain NZABANI