Brazzaville, la capitale, a abrité, du 28 au 29 juin 2024, aux Tours Jumelles de Mpila, la troisième édition de la Journée du banquier de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale). Organisées par l’Apec (Association professionnelle des établissements de crédit du Congo) et la Fapec (Fédération des associations professionnelles des établissements de crédit), ces journées ont connu quatre thèmes, dont celui sur «la surliquidité des banques et le traitement des banques en difficulté» et de la lutte contre la cybercriminalité face à la vulnérabilité des banques. La cérémonie d’ouverture de ces journées s’est déroulée sous le patronage de Jean-Baptiste Ondaye, ministre de l’économie et des finances.
Destinées à renforcer le rôle des banques de la Zone Cemac dans le financement du développement, les journées du banquier de la Cemac sont, depuis trois ans, un rendez-vous annuel des responsables des établissements de crédits en coopération avec les instances de la Cemac, notamment la Cobac (Commission bancaire de l’Afrique centrale). Lancées à Libreville, au Gabon, en mai 2022, elles se sont tenues l’année dernière à Malabo, en Guinée Equatoriale.
La cérémonie d’ouverture de l’édition de Brazzaville, présidée par le ministre Jean-Baptiste Ondaye, a connu de Ludovic Ngatsé, ministre du budget, des comptes publics et du portefeuille public, Michel Dzombala, vice-gouverneur de la B.e.a.c, Marcel Ondélé, secrétaire général de la Cobac, Pierre Kam, de nationalité camerounaise, secrétaire général de la Fapec, Calixte Médard Tabangoli, président de l’Apec, etc. Les participants sont les responsables de banques venus des pays de la Cemac. Ils ont suivi la présentation de quatre thèmes avec débat: «Le système bancaire de la sous-région: surliquidité des banques et traitement des banques en difficulté»; «La cybercriminalité: éléments de lutte contre la vulnérabilité des banques»; «Les opportunités de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf): état des lieux et implication du système bancaire de la Cemac»; «Le Bureau d’information sur le crédit (Bic): intérêt et mise en œuvre».
Ouvrant ces deux journées, le ministre Ondaye a indiqué que « les thématiques à l’ordre du jour de cette édition sont à la une de l’actualité économique et financière, aussi bien au niveau international que sous-régional. Car, il s’agit des problématiques de haute portée professionnelle ayant des implications transversales. Les réponses pertinentes à celles-ci participeront à la transformation structurelle de nos économies et au renforcement de notre compétitivité».
Il a rappelé que «l’une des fonctions fondamentales des banques est d’assurer la meilleure allocation possible de l’épargne disponible. Depuis, il est également acquis que la préservation de nos banques fait partie des exigences de premier ordre au regard du rôle combien stratégique qu’elles incarnent dans nos économies. Voilà pourquoi, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (B.e.a.c) et la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac) veillent, chacune en ce qui la concerne, au bon fonctionnement du système bancaire en zone Cemac».
Pour sa part, le Secrétaire général Fapec a déclaré que «l’Afrique fait face à de multiples chocs sévères. Notamment, la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, provoquée par des tensions géopolitiques; et les problèmes climatiques qui affectent notre Agriculture, au moment où notre tissu industriel est encore fragile. Cet environnement contraignant a entraîné un ralentissement de la croissance du Produit intérieur brut (P.i.b) réel de l’Afrique, qui est passé de 4,1%, en 2022, à 3,1%, en 2023. Toutefois, les perspectives sont favorables avec une croissance projetée à 3,7%, en 2024, et à 4,3%, en 2025».
Martin
BALOUATA-MALEKA