T.g.i (Tribunal de grande instance) d’Owando
Deux individus interpellés pour des délits fauniques attendent leur jugement
Le procès de deux présumés délinquants fauniques de nationalité congolaise, âgés de plus de 40 ans, se tient depuis le 7 mars 2025, au Tribunal de grande instance d’Owando, chef-lieu du Département de la Cuvette. Interpellés le 24 février dernier, dans la même localité, en possession de peau de panthère et d’écailles de pangolin géant, trophées d’espèces animales intégralement protégées par la loi au Congo, les deux présumés délinquants seront fixés sur leur sort, avec le jugement qui sera prononcé mardi 29 avril.
Originaires du District de Makoua, les deux individus étaient pris en flagrant délit par les services de gendarmerie de la Cuvette en poste à Owando, en collaboration avec les agents de la Direction départementale de l’économie forestière, bénéficiant de l’appui technique du P.a.l.f (Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage). Selon une source proche du dossier, ils se rendaient à Owando avec ces produits fauniques prohibés par la loi dans le pays, à la recherche de potentiels clients, afin de les commercialiser. Arrêtés, ils sont jugés.

Au cours des audiences qui ont eu lieu les 7 et 20 mars, les deux présumés trafiquants fauniques ont exposé les faits et répondu aux questions des juges. Après les réquisitions et les plaidoiries, le tribunal a mis l’affaire en délibéré, lors de l’audience tenue le 17 avril. Le jugement est donc attendu ce mardi 29 avril. Au regard des faits qui leur sont reprochés, ils risquent jusqu’à cinq ans de prison ferme ainsi qu’une amende pouvant atteindre les cinq millions de francs Cfa, conformément à la loi, si le tribunal les reconnaît coupables.
Notons qu’au Congo, la panthère et le pangolin géant sont des espèces animales intégralement protégées, conformément à la loi sur la faune et les aires protégées. L’article 27 de cette loi souligne que, «l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts (…)». Ainsi, gare à ceux qui se feront prendre!








