Parfait Chrisosthome Makita a promis un retour à la normale dans la fourniture d’eau
Dans une conférence de presse qu’il a tenue, mardi 26 décembre 2023, à son cabinet de travail, au siège de L.c.d.e (La congolaise des eaux), à Brazzaville, Parfait Chrisosthome Makita, directeur général de ladite entreprise créée sur les cendres de l’ex S.n.d.e (Société nationale de distribution d’eau), a édifié la presse sur les raisons des «perturbations» dans la fourniture d’eau dans de nombreux quartiers de la ville capitale. Selon lui, ces perturbations, causée par l’épuisement des produits utilisés dans le traitement d’eau, prendront bientôt fin, car les stocks de produits commandés sont déjà arrivés au Port autonome de Pointe-Noire.
Suivant les prévisions du directeur général de L.c.d.e, la situation d’adduction potable à Brazzaville reviendra en principe à la normale dès début semaine prochaine. «La L.c.d.e avait fait ses commandes et effectué les virements bancaires à temps. Mais, le glissement des délais de livraison et l’utilisation importante des produits a pulvérisé les stocks, parce que les partenaires subissent les affres du bouleversement du transport maritime et c’est ce qui a créé la détresse… Seul, le sulfate d’alumine fait défaut et les délais de livraison ont glissé à cause du caractère aléatoire du transport maritime actuellement», a-t-il expliqué.
«Dans quelques jours, la situation va s’améliorer», a-t-il annoncé. «Les produits sont disponibles à Pointe-Noire. Mais, la grève observée au port autonome a entravé les démarches administratives. La levée de la grève a coïncidé avec le week-end de Noël et les démarches de dédouanement ont été faites ainsi que la prise en mains des conteneurs. On est presqu’à la fin, grâce à l’implication personnelle du directeur général des douanes, pour une démarche en urgence. Les camions vont commencer l’acheminement des produits vers Brazzaville», a-t-il affirmé.
Imperturbable, Parfait Chrisosthome Makita préfère parler de «perturbation de la desserte en eau potable à Brazzaville», là où les journalistes et les consommateurs parlent de pénurie d’eau courante. «Il fallait rationnaliser le délai et le volume de production. Ainsi, la quantité d’eau mise dans le réseau est réduite», a-t-il souligné.
Signalons que dans son mot liminaire, le directeur général de L.c.d.e a parlé de la pluviométrie exceptionnelle, depuis trois mois, qui perturbe sa société, dans la distribution d’eau à Brazzaville. «L’eau distribuée est traitée à base principalement de quatre produits qui ne sont pas fabriqués au Congo, mais qui viennent de l’Europe et de l’Asie: le sulfate d’alumine, le sel, la chaux éteinte et l’hypochlorite. Mais, la consommation du sulfate d’alumine, qui éclaircit l’eau, a été mise à rude épreuve par les pluies exceptionnelles», a-t-il déclaré.
En conclusion, le D.g Makita, qui était assisté des directeurs centraux de sa société pendant la conférence de presse, a exprimé la volonté de L.c.d.e de satisfaire ses abonnés, malgré les aléas exogènes auxquels elle est confrontée. «Pour le cas actuel, rien n’est interne à l’entreprise, rien de nature à créer cette crise», a-t-il rassuré. Toujours est-il que l’opinion publique est très remontée, car les «perturbations», pour reprendre le terme du directeur général, dans la desserte de la ville en eau courante se manifestent au même moment qu’il y a des ruptures devenues insupportables dans la fourniture d’électricité, alors que la saison des pluies sème la mort et la désolation par les phénomènes d’inondation et d’érosion dans certains quartiers. Trois crises qui, en cette période de fin d’année et de nouvel an, font vivre un véritable calvaire aux populations.