«Trop d’impôt tue l’impôt. Mais trop peu d’impôt tue l’Etat et le non-Etat tue l’économie et le pays». Vieille idée déjà présente chez Adam Smith et reprise par les économistes dans les années 1980!
Cette idée soulève la question des effets désincitatifs de l’impôt direct sur l’offre des facteurs de production ou, plus généralement, l’effet des prélèvements obligatoires sur la production. En clair, la courbe de Laffer dit tout simplement qu’il existe un taux d’imposition optimal, au-delà duquel une augmentation des taux conduit à une diminution des recettes fiscales. Laffer l’a très bien démontré, curieusement sur une nappe au cours d’un repas.
Parce que finalement tout tourne autour du repas, notamment lorsque le pays est en situation de crise financière. Alors, toute forme de prélèvements, surtout ceux qui ne relèvent d’aucune légitimité, est un impôt déguisé qui obère le panier de la ménagère.
Parce que le problème avec l’impôt, c’est que ce n’est pas celui que l’on voit sur la feuille de paie pour un employé ou celui qu’une entreprise verse à l’Etat, sur la base de ses résultats. C’est vrai que trop d’impôt tue l’impôt; mais c’est celui qui tue la société qui est plus dangereux, parce que très sournois, très pernicieux. Il ne s’appelle pas officiellement impôt; pour emprunter aux économistes, on pourrait l’appeler coût de transaction sociale. C’est ce que les gendarmes prélèvent aux usagers de la route, quelque part vers le Pont du Djoué, sans motif, ni sans reçu. C’est ce que les policiers prélèvent sur des infractions fantaisistes sur la voie publique. C’est ce que les agents des sociétés de service public rançonnent pour ne pas couper l’électricité ou l’eau. C’est ce que certains pompistes prélèvent sur le prix du litre du carburant, pour nous le vendre. C’est ce que certains dignitaires prélèvent sur la richesse nationale en enrichissement sans cause.
Ce sont toutes ces petites truanderies financières qui alimentent le fleuve de la corruption, qui tuent l’économie et donc, le pays. Ce sont tous les coûts illégaux, financiers et sociaux, imposés aux populations, qui tuent l’économie et donc le pays.
La solution? C’est l’exercice de la puissance de l’Etat, pour transformer le logiciel mental des uns et des autres et pour punir.

Prométhée

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