Elle est bien là, visible sous nos yeux, la crise! Crise de revenus; crise d’eau; crise d’électricité; crise de sports; crise de l’école; crise financière. Les politiques et leurs technocrates nous expliquent que toutes les entrées financières du pays servent à rembourser le capital et à verser des intérêts sur les emprunts que le pays avait réalisés.
L’état de paupérisation est tellement visible qu’il n’a que quelques insouciants pour ne pas le reconnaître. Des milliers de retraités sont sans pension; ici et là s’élève l’immense cri de ces éphémères qui ne se souviennent plus de la couleur des billets de banque. La crise s’est royalement installée.
Mais, de quelle crise parle-t-on?
Les crises qui nous accablent ne sont-elles pas duales, en ce sens qu’elles ne sont que les figures manifestées d’une crise plus profonde, plus insidieuse? «Dans son roman, «Le monde s’effondre», l’écrivain négro-africain, Chinoua Achebe, décrit cette espèce de vertige qui advient, lorsque l’ordre des valeurs traditionnelles se trouve bouleversé. C’est l’équilibre de toute la société qui est perdu, avec l’effondrement des repères axiologiques et institutionnels séculiers, sous la poussée des [anti]valeurs». Voilà la vraie crise qui nous cisaille, celle des vertus que nous avons perdues. C’est parce l’éthique et la morale ont déserté nos pensées et nos actions que nous nous retrouvons dans cette gangue de misérabilisme. Il ne faut donc pas croire que c’est le F.m.i ou la Banque mondiale ou des solutions techniciennes qui vont nous sortir de la crise; ça serait une grave erreur!
C’est en descendant dans la profondeur de notre être primordial, pour remettre en pleine lumière la Sagesse enfouie dans notre Moi, que nous sortirons des miasmes de la cupidité, de la médiocrité, de la corruption, de la rapine, de l’incompétence et de l’arrogance.
Heureusement que, selon Edgar Morin, la crise a aussi du positif que ses «éléments de déstabilisation et de troubles d’un certain ordre (social, culturel…) tendent vers une réorganisation et une restructuration pour émerger vers une réalité différente». Nous l’espérons; nous l’espérons vraiment, parce que nous avons suffisamment gémi.

Prométhée

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