Alors que la D.g.s.p (Direction générale de la sécurité présidentielle) et la G.r (Garde républicaine) mènent l’opération d’éradication des groupes de bandits bébés noirs et kulunas, on remarque une tendance à la recrudescence des cambriolages et braquages dans les quartiers de Brazzaville et à travers le pays. La population vit dans une angoisse permanente, en proie à une spirale inquiétante d’insécurité nocturne. Boutiques dévalisées, ménages cambriolés en pleine nuit… Les témoignages se multiplient et traduisent un sentiment d’insécurité grandissant.

Les malfaiteurs, souvent organisés en bandes, opèrent avec méthode, munis d’armes blanches et d’outils leur permettant de pénétrer sans bruit dans les habitations. L’un des cas les plus récent remonte à la nuit du 7 au 8 octobre 2025, dans la Rue Makola au Quartier Diata, à Brazzaville. Un ménage a été victime d’un cambriolage dont malfrats ont emporté un écran plasma, trois bouteilles de gaz ainsi que divers objets de valeur. Selon les occupants, aucun bruit n’a été entendu durant le cambriolage. Ce qui laisse penser à une organisation méticuleuse et à une certaine expérience des voleurs. «Dieu seul sait ce qui aurait pu arriver, si nous étions tombés nez-à-nez avec eux», confie l’un des résidents, encore sous le choc. D’après plusieurs sources locales, ce genre d’incidents devient récurrent à Diata. Certains habitants évoquent même des cas où les victimes ont été bâillonnées pendant que leurs biens étaient emportés.
Ce qui n’est pas sans rappeler le cambriolage dont l’homme d’affaires Alain Obambi a été victime dans la nuit du 24 au 25 septembre dernier, à son domicile, au Quartier La Frontière, voisin du Quartier Batignolles, dans quatrième arrondissement Moungali. Comme on le sait, l’homme d’affaires a été assassiné par étouffement au cours de ce cambriolage dont les huit présumés auteurs ont été arrêtés et présentés au procureur de la République, qui a procédé à la reconstitution des faits il y a quelques jours. Ces méthodes brutales de vol à main armée traduisent une montée en puissance des bandes criminelles, qui n’hésitent plus à s’en prendre directement aux particuliers.
Au Quartier Mayanga, un particulier a été victime du vol de sa voiture personnelle, dans sa parcelle, durant la nuit du dimanche 12 au lundi 13 octobre dernier. Les malfrats ont eu la chance d’emporter les papiers de la voiture qui étaient dans la boîte à gants.
Dans les quartiers, la peur d’une visite indésirable la nuit s’installe. Les ménages modestes, incapables de recourir aux services de sociétés de sécurité privée, ne peuvent que croiser les doigts et espérer ne pas figurer sur la prochaine liste des victimes. «On ne dort plus tranquille, surtout quand on entend les chiens aboyer la nuit», témoigne un habitant du Quartier Diata.
Malgré les efforts affichés des services de sécurité, les plaintes s’accumulent, mais beaucoup d’affaires restent sans suite. Pour l’heure, les habitants de Brazzaville appellent à un renforcement visible de la présence policière dans les quartiers sensibles et à une meilleure coordination entre les forces de l’ordre et la population, afin d’enrayer cette spirale inquiétante de criminalité nocturne.

Céleste Exaucé
SINDOUSSOULOU

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