Département du Pool
La route en terre de Mbanza-Ndounga, de nouveau un calvaire pour les populations
Réhabilitée en 2020 par le gouvernement, à travers un partenariat avec les sociétés forestières, la route en terre Ngangalingolo-Linzolo-Mbanzandounga-Voka (86 kilomètres), dans le Département du Pool, est aujourd’hui dans un état de dégradation très avancé. A plusieurs endroits, les érosions et autres ravinements menacent de couper cette route, en cette période de pluies abondantes. C’est de nouveau un calvaire pour les populations des villages desservis par cette route.
En 2020, c’est sur un partenariat sous forme de troc, avec les sociétés forestières, que le gouvernement avait réussi à réhabiliter quelques routes en terre dans le Département du Pool, comme dans d’autres départements. Par la suite, le gouvernement avait lui-même mis fin à ce partenariat sous forme de troc, suivant une décision par le ministre Rigobert Roger Andély, lorsqu’il fut en charge des finances.
Depuis, faute d’entretien, le réseau routier en terre est livré à une forte dégradation. Le Ministère de l’aménagement du territoire, des infrastructures et de l’entretien routier, déjà très sollicité à travers le pays sur les mêmes situations urgentes d’entretien routier, n’a pas encore jeté un regard sur le sort de la route de Mbanza-Ndounga, qui a, en plus, une vocation économique et touristique indéniable, avec les chutes de la Loufoulakari. En plus, quand on sait que l’élu de la circonscription de Mbanza-Ndounga est un conseiller du Président de la République, on ne peut pas comprendre que cette position privilégiée n’ait aucun impact sur le destin des populations de cette contrée.
Doté d’un budget de près de 10 milliards de francs Cfa en 2023, destinés entre autres à l’entretien de quelques routes, la réhabilitation des routes en terre ainsi que la construction de dalots à travers le pays, le Fonds routier ne manifeste jusque-là aucun signe d’intérêt à l’entretien de cette route. A quelques kilomètres à peine au Sud de Brazzaville, on a l’impression de ne pas être au Congo, tant l’état de dégradation de la route de Mbanza-Ndounga dépasse l’entendement. Pourtant, il est de notoriété publique que l’entretien routier est un élément clé du bon fonctionnement non seulement du réseau routier, mais aussi du système intégral de transport.
Juste Nazaire MALONGA
Au Sud de Brazzaville, la route de l’enfer, en saison de pluie