Vladimir Poutine, le Président de la Fédération de Russie, avait cru ne faire qu’une bouchée de l’Ukraine, en lançant son «opération militaire spéciale», le 24 février 2022, comme à l’époque de l’Union soviétique qui envahissait les pays de l’Europe de l’Est, pour les mettre sous son giron. Depuis, il est en guerre avec son jeune voisin, soutenu militairement par les Etats-Unis, l’Union européenne et ses membres les plus puissants, l’Allemagne, la France, l’Italie, l’Espagne, et par le Royaume-Uni. Le monde est impacté, sur le plan alimentaire, par cette guerre dont on n’aperçoit pas, pour l’instant, l’issue, ni militairement ni diplomatiquement. Quelle que soit l’évolution politique dans le pays de l’oncle Sam, la guerre russo-ukrainienne risque d’avoir encore de longues années devant elle, car elle s’inscrit dans la confrontation entre les deux super-puissances militaires du monde,comme à l’époque de la guerre froide. Les loups ne se mangent pas, mais ils peuvent se battre pendant longtemps. Avisée, la Chine, quoique tentée, se retient de suivre l’exemple de Poutine, à propos de Taïwan.
Le Hamas, le mouvement de résistance islamique palestinien, qui dirige l’enclave de Gaza depuis 2007, après sa victoire aux législatives de janvier 2006, a cru que par ses actions terroristes visant effroyablement les populations civiles, il libérerait la Palestine de «l’occupation juive». Passé l’effet de surprise qui lui a donné la sensation d’une certaine victoire, il fait face maintenant au rouleau compresseur de l’armée israélienne, qui s’est abattu sur lui, sans qu’aucun pays n’élève la voix pour plaider sa cause. Les stratèges du Hamas, par leur choix du terrorisme comme méthode de lutte politique, ont donné le prétexte précieux à Israël d’envahir la bande de Gaza et d’en prendre le contrôle, seul moyen pour lui d’imposer la paix et de mettre sa population en sécurité. Un vrai retour à la case-départ, sur fond de désastre humanitaire. Le Soudan a sombré dans la violence entre généraux et l’issue n’est perceptible nulle part. Partout, ce sont les populations civiles qui en payent le lourd tribut. Dans ce monde du 21ème siècle, la violence ne paye pas. Les dirigeants qui font le calcul de la violence ne récoltent que ce qu’ils sèment.
Au Congo, plus que jamais, l’incertitude s’installe dans les esprits quant à l’avenir. Mais, contre l’incertitude, la grande réponse: se parler. Hésiter, c’est toujours s’exposer à l’incertitude. Fallait-il constitutionnaliser le dialogue pour qu’il ne respire plus?

L’HORIZON AFRICAIN

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