Chez le peuple koongo caractérisé socialement par le matriarcat, le mbongui (grande paillote au village où les gens se mettent autour du feu) donne à l’adolescent les vertus d’une vie épanouie en société. Beaucoup de choses s’y apprennent. Beaucoup de faits, de paroles et de paraboles de sagesse y sont enseignés. Loin de moi l’idée de désacraliser cette pratique. Seulement que certains enseignements font l’objet de contes. Donc, ils tombent dans le domaine public. Avec le même objectif de donner aux citoyens les clés d’une vie réussie en famille ou en communauté. Un de ces récits a retenu mon attention, lors du week-end dernier passé au village. Tellement, il colle à la situation politique que vit notre pays le Congo, surtout au cours de cette période préélectorale qui ne dit pas son nom.

Et ces contes, nous le savons, sont des informations qui traversent le temps et l’espace. Mais, qui restent toujours d’actualité, car l’homme a toujours eu des comportements que les sages ont codifiés, étudiés pour en extraire les leçons de vie. Pour les besoins de la cause, celle qui vous sera partagée, a été ramenée du mbongui de Mayita, dans le District de Boko, vers des réalités contemporaines. Dix points montrent que nous devons apprendre à vivre en paix et en harmonie avec les autres. Notre revenu provient directement des autres. Nous avons été éduqués par les autres. Notre revenu provient directement ou indirectement des autres. Notre dernier bain sera fait par les autres. Nous serons dirigés vers notre dernière demeure par les autres.
Ainsi, tout au long de notre vie, à un certain moment, nous avons besoin des autres et à ce niveau précis, l’on peut considérer la preuve de l’importance de la solidarité à travers l’histoire suivante: «Un groupe de 50 personnes était à un séminaire. Subitement, le conférencier arrête de parler et distribue à chacun un maillot. Il invite chaque participant à inscrire son nom sur le maillot à l’aide d’un marqueur. Les 50 maillots sont réunis et mis dans une autre pièce. Par la suite, le conférencier demande à chaque participant d’entrer individuellement dans la salle et de retrouver en moins de cinq minutes, le maillot sur lequel il a inscrit son nom. Mais, tous se ruent dans la pièce. Ils se mettent à la recherche de leur nom, en se bousculant, en se marchant sur les pieds dans un désordre total. Au bout de plus de cinq minutes, personne n’a pu trouver son propre maillot. Sereinement, le conférencier dit: «Maintenant que chacun recueille au hasard un maillot et le donne à la personne dont le nom y est écrit». En quelques minutes, tout le monde reçoit son maillot. Ce qui vient de se passer est exactement ce qui se passe dans nos vies. Tout le monde est désespérément à la recherche de son propre bonheur, tout autour, sans se soucier de savoir où il est. Pourtant, notre bonheur réside dans le bonheur des autres. Et le sage Bazebizonza de conclure: «Voilà pourquoi, si vous aidez les autres à trouver leur bonheur, vous obtiendrez votre propre bonheur aussi. Tel est le but de la vie des hommes sur terre. Que personne ne cherche son propre intérêt. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère également ceux des autres».
Méditons ces paroles sages du terroir. Avons-nous la bonne attitude envers nos collaborateurs au travail? Pourquoi cherchons-nous à les faire échouer dans leur mission, alors que nos activités sont interdépendantes pour un succès collectif du service ou de l’entreprise? Pourquoi ne pas rechercher le succès pour tous, synonyme de bonheur pour chacun?
Des leçons qui vont au-delà des foyers, des bureaux, des services et des entreprises, pour interpeller nos acteurs et militants politiciens. Si votre objectif est d’assurer à ceux que vous voulez administrer demain, pourquoi ignorer le facteur-clé de la paix? Ces dernières semaines, l’on a vu deux groupes se distinguer. Ceux qui aspirent profondément à la paix d’un côté et de l’autre, ceux qui semblent ne penser qu’à eux et à leurs privilèges acquis, tout en menaçant en humiliant et en injuriant leurs collègues et leurs adversaires.
Œuvrons, tous, pour la paix, car la paix ne se décrète pas. Elle se bâtit et se cultive. Il nous faut savoir que personne n’est indispensable et que l’on n’est pas le plus intelligent de son pays. Un partisan de la paix doit d’abord aimer son pays, avant toute autre chose, et doit penser au bonheur de ses compatriotes. L’injustice peut se réparer, mais le désordre non. Ce qui doit nous importer, c’est le Congo, notre pays. Les régimes passent, tout passe, mais ce qui demeure, c’est notre Nation dont la devise cardinale est: «Unité-Travail-Progrès».

Dieudonné
ANTOINE-GANGA

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