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Le D.g Jean-Bruno Danga-Adou entendu dans une enquête de la C.i.d

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Jean-Bruno Danga Adou (à droite), directeur général de E2c
Après le sabotage des pylônes électriques

Le D.g Jean-Bruno Danga-Adou entendu dans une enquête de la C.i.d

Le 25 septembre 2024, le directeur général de la société E2c (Energie électrique du Congo), Jean-Bruno Danga-Adou, révélait aux médias que des vandales avaient dérobé des cornières d’un pylône électrique près de Ntsiélampo, au Nord de Brazzaville, provoquant sa chute et celle de trois autres pylônes. Cet acte est à l’origine du black-out majeur, depuis ce jour-là, dans la desserte de l’électricité dans la ville capitale, car ces pylônes font partie du réseau T.h.t (Très haute tension) transportant plus de 70% de l’électricité en provenance de Pointe-Noire, soit 120 mégawatts. La C.i.d (Centrale d’intelligence et de documentation) de Brazzaville n’a pas voulu se contenter de cette version et a ouvert une enquête qui l’a conduite à entendre le D.g Jean-Bruno Danga-Adou, dans la journée du lundi 14 octobre dernier.

Le vol des cornières des pylônes du réseau T.h.t (Très haute tension), vers le poste T.h.t de Ntsiélampo, au Nord de Brazzaville, ne peut généralement qu’être le fait des personnes ayant une connaissance de ce matériel. Selon le service de communication de la société E2c, l’acte de sabotage opéré par des personnes inconnues a «gravement affecté la ligne électrique haute tension reliant Pointe-Noire à Brazzaville, entraînant une perte de 120 mégawatts d’électricité. Cet incident provoque actuellement de lourdes coupures dans la majorité des quartiers de Brazzaville, perturbant la vie quotidienne des habitants».
Le procureur de la République, André Oko Ngakala, qui s’est rendu sur le lieu du sabotage, le 12 octobre dernier, «a fermement condamné cet acte criminel, affirmant que «cet attentat contre notre système énergétique est inacceptable». Il a assuré que toutes les mesures sont prises pour identifier les responsables et les traduire en justice.  Pendant ce temps, les équipes techniques sont mobilisées et travaillent d’arrache-pied pour rétablir la situation. Une fois les travaux de réparation terminés, l’alimentation en électricité sera stabilisée», précise le service de communication sur sa page Facebook.
Jean-Bruno Danga Adou (à droite), directeur général de E2c
Le procureur Oko Ngakala examinant les restes d’un pylône saboté
Mais, la C.i.d n’a pas voulu se contenter à ces affirmations qui apparaissent comme un écran de fumée. D’où l’ouverture d’une enquête, pour comprendre pourquoi la direction générale de E2c n’a souvent pas pris les dispositions nécessaires, lorsque la société de sécurité avec laquelle elle est en contrat signalait des tentatives de sabotage des pylônes. Or, ces actes ne peuvent être posés que par des personnes ayant une connaissance de ce matériel, surtout qu’il s’agit des lignes T.h.t (Très haute tension).
Cet aspect rejoint un autre phénomène provoqué par la société elle-même. En effet, beaucoup de tâcherons, dont certains ayant plus de dix ans d’exercice dans la société, avaient été renvoyés, alors qu’ils attendaient d’être recrutés. A leurs places, E2c aurait recruté de nouvelles personnes. On se souvient que lors d’une séance de questions orales au sénat, le 24 novembre 2023, le ministre de l’énergie et de l’hydraulique, Emile Ouosso, répondant à une question de la sénatrice Moundélé-Ngolo, avait annoncé que la société E2c avait projeté de recruter, en 2024, sur l’ensemble du pays, 258 tâcherons dont certains totalisaient plusieurs années de service et n’ont jamais été recrutés.
Comment ce recrutement s’est-il passé début 2024? Semble-t-il que seuls les tâcherons de Brazzaville auraient été recrutés. Mais, certains d’entre eux étaient recalés, tout comme ceux de Pointe-Noire. Conséquence, les éventuels saboteurs des pylônes électriques pourraient être parmi les recalés du recrutement des tâcherons, pour exprimer leur mécontentement contre cette société. Reste maintenant à savoir jusqu’où peut aller l’enquête de la C.i.d-Brazzaville. Si elle a le mérite de prouver que personne n’est au-dessus des lois, en revanche, aura-t-elle la chance de démêler l’écheveau de la gestion opaque de E2c, une entreprise devenue autonome avec un conseil d’administration fantoche devant son directeur général, alors que ses investissements appartiennent à l’Etat? On verra si suite il y aura, après l’audition du directeur général de E2c.
Jean-Clotaire DIATOU

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