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Le paradoxe face à la responsabilité

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Ainsi donc, à l’occasion des 64 ans de l’indépendance de notre République, le Chef de l’Etat, Denis Sassou-Nguesso, nous a interpellé sur la responsabilité, en citant un écrivain, poète, journaliste et aviateur français. «Le sens de la responsabilité nous interpelle et nous rappelle aussi cette opinion d’Antoine de Saint-Exupéry, lorsqu’il dit que: «Être un homme, c’est précisément être responsable. Nous sommes tous responsables de tous».
Puisqu’il en est ainsi, au nom de la responsabilité, nous voulons relever un paradoxe. Celui des faits qui souvent sont le contraire de ce qu’on dit. Depuis les années 2000, le Président de la République a engagé le Congo dans une grande bataille en matière de gouvernance publique, celle de la lutte contre la corruption. Dans sa communication envers ses compatriotes, le Président Denis Sassou-Nguesso a toujours été constant et ferme sur cette question. Il a même un jour fait usage d’une métaphore tellement significative: «Le ver est dans le fruit».
Mais, dans la pratique, on trouve que le sommet envoie à la base des signaux contraires à ce discours. Peut-être qu’à notre niveau, on se trompe d’analyse, mais beaucoup de compatriotes pensent malheureusement comme cela. En effet, dans le cadre de la lutte contre la corruption, tous les citoyens ne semblent pas être égaux devant la loi. Les gestionnaires publics sur qui pèsent de lourds soupçons de mauvaise gestion ou de détournement de fonds publics tirent leur épingle du jeu, quand ils ne jouissent pas de protection politique. D’autres sont frappés.
Deux exemples pour illustrer ce propos. En août 2018, la Commission nationale de lutte contre la corruption rendait public un rapport d’enquêtes menées au cours des quatre premiers mois de cette année-là. Ce rapport citait nommément le nom d’un membre du gouvernement dans deux affaires de détournement de fonds publics. En septembre de la même année, cette institution avait été dissoute, pour être remplacée par la Haute autorité de lutte contre la corruption et l’enquête ne connaîtra pas de suite. Elle sera tout bonnement enterrée, mais l’affaire est connue de l’opinion publique. L’ancien directeur général de l’Hôpital général de Dolisie n’a pas, lui, échappé à la rigueur de la loi. Les régies financières ont changé de tutelle. Qui sait si les enquêtes en vigueur jusque-là au niveau de la douane et des impôts seront poursuivies? Ce changement a-t-il été fait pour éteindre ces affaires? Si la loi n’est pas égale pour tout le monde, il sera difficile de donner tout le sens à la responsabilité.

L’Horizon Africain

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