L’histoire se répète au Sénégal, avec de nouveaux acteurs. Le Président Macky Sall dans la peau de son prédécesseur, Abdoulaye Wade, et l’opposant Ousmane Sanko dans celle de Macky Sall, alors opposant au Président Abdoulaye Wade en 2012. Voilà l’histoire dramatique de la tentative du troisième mandat que mijote le Président sénégalais, en jouant sur le silence.
Le principe démocratique, arriver un jour au pouvoir et en partir un jour, ne semble pas s’enraciner dans la culture politique de nous autres Africains. Il faut que le sang coule, avant de se décider. Comme si la vie du peuple ne comptait pour rien devant son ambition et l’appétence irrésistible de ses proches à continuer à jouir du pouvoir. On ne le dira jamais assez, le progrès démocratique, ce n’est pas d’avoir des hommes forts, plutôt des institutions fortes, pour reprendre l’ancien Président américain, Barack Obama. Car en démocratie, ce n’est pas la force qui élève, qui fait des grands hommes, mais la vertu.
Manipuler la justice pour écarter ses adversaires électoraux les plus en vue, la recette, bien connue, relève de la démocrature. Les diseurs africains du droit ne résistent pas généralement à ce piège. Les exemples sont légion sur le continent. Abattre l’Etat de droit, c’est le premier chantier auquel se livrent souvent les tenants de la démocrature. Mais, l’injustice est un fertilisant pour la démocratie, quand le peuple en est sensible. C’est le pouvoir sénégalais qui a fait l’opposant Ousmane Sanko qui, aux yeux d’une bonne partie de l’opinion, représente dorénavant l’alternance démocratique au Sénégal. Les manœuvres politiciennes employées contre lui n’honorent pas la démocratie dans ce pays.
Donné pour exemple démocratique en Afrique francophone, le Sénégal se donne à voir comme une démocrature, tant ses dirigeants, très démocrates quand ils sont à l’opposition, se révèlent comme des potentats de la démocrature (simulacre de démocratie), quand ils arrivent au pouvoir, à l’exemple d’Abdoulaye Wade et de Macky Sall. Ousmane Sanko fera-t-il la différence s’il arrivait au pouvoir? La question vaut la peine d’être posée, car rien ne le différencie de ses deux aînés. Le Président Macky Sall a encore du temps pour éviter à son pays un sort pitoyable en matière de démocratie.

L’HORIZON AFRICAIN

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