Sisyphe condamné éternellement par les dieux à pousser un rocher jusqu’en haut d’une colline et qui retombe avant de l’atteindre! Son tort? les passions de cette terre! Ils les aiment tellement qu’il en arrive à offenser les dieux. Le supplice de Sisyphe ou l’éternel retour, l’éternel recommencement sans rivages; le fait de vivre «une situation absurde répétitive dont on ne voit jamais la fin ou l’aboutissement».
C’est le non-sens absolu, l’absurde, comme le dit si bien Camus. Le non-sens d’un discours répétitif, le non-sens d’un discours narcissique sans point d’inflexion sur le réel. Non, ce n’est pas le cycle répétitif du soleil qui se lève à l’Orient et se couche à l’Occident; ce n’est pas le cycle du lever du jour et de son coucher. Ceux-là éclairent de toute leur clarté et de toute leur lumière l’humanité, pour le bien de tous. Non, c’est le cycle répétitif des décisions sans conséquences, des agissements continus contre l’éthique, contre les normes. C’est la normalisation des antivaleurs.
Le rocher de Sisyphe, c’est l’accoutumance à tout ce qui tire vers le bas. L’homme de Sisyphe n’a pas la force nécessaire pour échapper à l’attraction gravitationnelle du Nadir des vices. On a beau le purifier avec l’encens de la morale, du civisme et du patriotisme, il retombe toujours dans ses travers de corruption, d’enrichissement sans cause, de vol, de gaspillage des deniers publics, d’arrogance et de trucage. Aucune force ascendante n’a d’effet sur lui; aucune force d’en-haut ne le retient en sustentation vertueuse. Mais, où est donc passé

Prométhée?

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