Avec les T.i.c (Technologies de l’information et de la communication), qui accompagnent l’évolution de l’Internet rendu populaire dès le début des années 90 avec l’apparition du Web, le monde de l’édition ne pouvait pas ne pas en être impacté. Cela est arrivé avec la création du livre numérique ou livrel, «ebook» en anglais. Aujourd’hui, on assiste pratiquement à une révolution du livre numérique dans les pays développés où il a changé la façon de lire. Aux Etats-Unis, il se vend désormais plus de «ebooks» que de livres imprimés papiers et en Europe, le phénomène est en forte croissance.
Le livre numérique ou livrel est né en 1971 à l’initiative d’un Américain, Michaël Hart, qui lança le Projet Gutemberg consistant à numériser une grande quantité de livres, afin de créer une bibliothèque virtuelle en libre accès. Les livres numérisés devenaient ainsi des livres numériques, donc en format fichier. Avec la création du Web en 1990, l’Internet est désormais accessible au grand public et il ne restait plus qu’à échanger les fichiers, pour que le livre numérique connaissent le succès qu’il a aujourd’hui.
A partir de 1995, Amazon.com, la multinationale lancée par l’homme d’affaires Jeff Bezos, ouvre la première grande librairie électronique aux États-Unis, qui connaît un succès rapide, devenant aujourd’hui la référence en matière de librairies numériques.
Le livre électronique ou livrel est un livre édité et diffusé en version numérique, disponible sous la forme d’un fichier numérique téléchargeable et stockable pour être lus sur un écran. Les spécialistes distinguent trois principaux types de livres numériques: homothétique, enrichis et «originairement numériques».
Dans la catégorie homothétique, on regroupe les livres imprimés papiers reproduits comme tels en version électronique. Les livres numériques enrichis sont ceux qui, reproduits en version électronique, sont enrichis sur le plan de la forme et du contenu, grâce aux avantages que permet le format numérique, comme les liens hypertextes ou l’insertion d’images, de vidéos et de sons. Et il y a la catégorie des livres «originairement numériques», c’est-à-dire écrits directement en format numérique par leurs auteurs.
Pour l’instant, force est de constater qu’en Afrique, le livre numérique connaît une lente progression. Il est encore loin de détrôner le livre imprimé qui jouit encore, surtout pour les auteurs, de beaucoup de privilège par sa présence matérielle. Mais, il est clair que le plus grand nombre de lecteurs se rencontre maintenant dans la diffusion numérique. Alors, l’expression avoir un livre au chevet n’aura plus qu’un sens symbolique avec le livre numérique.
Jacques CULTURUS