En réalité, vouloir n’est pas pouvoir. Ce n’est pas parce que l’on veut, qu’on pourra. Mais, toujours en se référant à la sagesse universelle, d’autres pensent le contraire. Pour eux, «vouloir, c’est pouvoir», parce que «la détermination est la garantie de la réussite de nos entreprises». A vrai dire, si la réussite ne tenait qu’à la détermination, beaucoup auraient réussi. Pourquoi nous parlons de ces deux proverbes contradictoires?
C’est parce que nous sommes en 2025. Et l’année nouvelle que nous venons de commencer était un rendez-vous national important que les dirigeants nous avaient fixé. Celui de l’émergence du Congo. Et tout le monde peut constater que nous avons lamentablement manqué ce rendez-vous. Faute de n’avoir pas voulu ou d’avoir manqué de détermination? Tous les instruments de travail étaient mis en place: les P.n.d (Plan national de développement) 2012-2016 et 2018-2022, la Stratégie «Congo Vision 2025», les projets structurants, etc.
En aspirant à devenir un pays émergent, le Congo entendait développer son économie non seulement en la diversifiant, pour ne plus dépendre essentiellement de l’exploitation des ressources naturelles, mais encore en renforçant sa base productive, pour lui donner une vocation exportatrice de biens et services. Bref, en caressant le rêve de l’émergence, c’était affirmer sa volonté de sortir du sous-développement.
Résultat des courses, une décennie après, plus que jamais, le pays est très endetté et sur le plan alimentaire, il dépend des importations pour nourrir sa population. Même l’eau courante dans les villes, c’est la croix et la bannière pour les populations. Mais, que s’est-il donc passé pour manquer le rendez-vous de l’émergence en 2025?
Il est vrai qu’on ne peut pas faire la politique sans faire des promesses. Conquérir la confiance de ses compatriotes revient souvent à leur faire des promesses de nature à répondre à leurs attentes. Ainsi va la politique. Mais, faire des promesses est une chose. Les tenir en est bien une autre. Et souvent, on n’est pas capable de combiner les deux choses, car elles ne sont pas de même nature. Faire une promesse, c’est tellement facile. C’est ce qu’il y a d’ailleurs de plus facile à faire. Mais les réaliser, ce n’est pas donner à tout le monde. L’émergence en 2025 était une belle promesse. Mais, on n’y a pas travaillé. Les plans et autres programmes n’ont servi que de décor au discours politique. Comme l’avait fait remarquer l’ingénieur Tsengué Tsengué, dès le départ, on n’a pas posé les bases de l’émergence.
L’échec du rendez-vous de l’émergence, il faut le rechercher d’abord, au niveau du facteur humain. Nous sommes, en réalité, dans le piège de ce que les experts appellent, depuis les années 90, «la malédiction des ressources naturelles»: il arrive que les pays bien dotés en ressources naturelles, comme le pétrole chez nous, connaissent paradoxalement une croissance et un développement moins importants que les pays qui n’en ont pas autant. Quand l’équité, la justice sociale, la moralité, les bonnes mœurs font souvent défaut en matière de gestion publique, on arrive à cette déperdition. Voilà une première leçon à tirer de l’échec du rendez-vous de l’émergence. Il y en a bien d’autres.

L’HORIZON AFRICAIN

Oh bonjour
Ravi de vous retrouver.

Inscrivez-vous pour recevoir du contenu génial dans votre boîte de réception.

Nous ne spammons pas !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici