La délégation du Figa (Fonds d’impulsion, de garantie et d’accompagnement), conduite par son directeur de l’impulsion et de l’accompagnement, Sylvain Mbouiti, a poursuivi sa tournée avec la presse, auprès des coopératives ayant bénéficié de crédits. C’est ainsi qu’après le Port fluvial de Yoro, elle s’est rendue à la ceinture maraichère de Talangaï, le sixième arrondissement, et au siège de l’A.3.j.v (Association des artistes et artisans de Jane Vialle), à Ouenzé, le cinquième arrondissement, pour visiter les entités bénéficiaires de crédits qui évoluent dans le maraichage et la menuiserie. La descente de Talangaï s’est déroulée en présence de Marcel Dimi, le chef de cabinet de l’administrateur-maire de Talangaï.
Au total, il y a 314 personnes bénéficiaires de crédits, regroupées dans les coopératives, groupements et associations visités à Yoro, Talangaï et Ouenzé. Il s’agit d’une fourchette d’artisans de Brazzaville ayant bénéficié des crédits octroyés durant la période du 17 mars au 17 avril 2023, dans les filières de la pêche, du maraichage et de la menuiserie, représentant un montant total de crédits octroyés de 340 millions de francs Cfa, avec un taux de couverture de 80 à 100% pour les entités bénéficiaires, alors que les taux d’intérêt varient entre 1 et 5%.
A la ceinture maraichère de Talangaï, la délégation du Figa a visité dix coopératives. Il s’agit des coopératives suivantes:
– Coopérative des femmes vendeuses de manioc (2 millions 930 mille francs Cfa);
– Coopérative des femmes vendeuses de produits agricoles non-ligneux (1 million 57 mille francs Cfa);
– Coopérative ciel et terre (5 millions 382 mille francs Cfa);
– Coopérative agricole des femmes producteurs et vendeuses de Talangaï (2 millions 90 mille francs Cfa);
– Groupement les amis de la terre (1 million 760 mille francs Cfa);
– Groupement Bana ébale (3 millions 90 mille francs Cfa);
– Groupement To lona to bokola (1 million 623 mille francs Cfa);
– Groupement uni pour un seul but (2 millions 416 mille francs Cfa);
– Groupement la volonté (1 million 812 mille francs Cfa);
– Groupement Mabele (1 million 426 mille francs Cfa).
«Les fonds reçus nous ont servi à acheter des serres, des motos pompes et des semences de qualité», a expliqué Sylvain Ndangui, président de l’Association des maraichers de Talangaï. «D’ici peu, vous verrez le changement, grâce à cet accompagnement du Figa. Il y a des femmes vendeuses de manioc, de coco… Avec cette aide, si on nous en apporte davantage, la population de Talangaï accomplira un labeur qui soulagera la ville de Brazzaville», a-t-il poursuivi.
Signalons que les responsables de ces groupements évoquent également des problèmes d’eau et de serres. «Si d’autres organismes peuvent penser à nous, en nous dotant de serres, nous allons faire un gros travail», parce que «la ceinture maraichère de Talangaï est au centre de Brazzaville. En quelques minutes, vous pouvez ravitailler le marché Total; en dix minutes, celui du Plateau de 15 ans; en sept minutes, celui de Texaco. Si on peut nous soutenir, la ménagère ne souffrira plus trop de l’inflation des prix des denrées alimentaires», a-t-il ajouté.
Pour sa part, Sylvain Mbouiti, le directeur de l’impulsion et de l’accompagnement au Figa, s’est dit satisfait du matériel et des intrants achetés. «Ce sont des jeunes et des femmes que nous avons identifiées. Ce n’est qu’un début et nous allons les accompagner jusqu’à la fin», a-t-il promis.
La tournée s’est achevée à Ouenzé, avec l’Association des artistes et artisans de Jane Vialle. Cette association compte 32 membres (menuisiers, garnisseurs et ébénistes) qui ont reçu, à chacun, des crédits allant de 1 million 350 mille francs Cfa à 5 millions de francs Cfa, de la microfinance Express union, partenaire du Figa. La délégation du Figa a visité l’échantillon des équipements (outils, machines) acquis par les membres de l’association, qui ont leurs ateliers respectifs (ateliers de montages de meubles, scieries). Ils exposent les produits fabriqués (fauteuils, meubles, lits, tables-chaises, armoires, etc) sur l’Avenue des Trois martyrs. Selon Sylvain Mbouiti, «le bois est une des principales richesses de notre pays. Il est une filière porteuse et un levier important dans la dynamique entrepreneuriale. La filière demande à être soutenue dans la transformation». «L’approvisionnement et le traitement de la matière première qu’est le bois, les équipements et l’entretien de l’outillage, la montée en compétence et à l’expertise par la formation, pour être compétitif dans la cadre de la Zlecaf», a-t-il ajouté. Par la voix de son porte-parole, Jean-Baptiste Nkoumounou, l’association a remercié le Figa et entend agrandir ses activités, grâce à son appui.
Chrysostome FOUCK-ZONZEKA