Le président de l’assemblée nationale, Isidore Mvouba, a bien perçu la situation socio-économique du pays, en reconnaissant qu’elle est «difficile», mais pas «apocalyptique». Dans son rôle de représentant du peuple, il a exhorté «le gouvernement de la République à garantir la mobilisation des ressources financières et veiller à la qualité de la dépense», pour «juguler les maux qui minent le quotidien du vaillant peuple congolais».
Tout est dit! Le gouvernement s’y met. La mise en place du Pnot (Programme national d’optimisation de la trésorerie) est un grand pas vers une sortie de crise. Ce programme se présente, en tout cas pour l’instant, comme l’instrument majeur de sauvegarde des finances publiques, pour permettre à l’Etat congolais, très endetté, de pouvoir disposer de nouveau, de revenus de nature à payer les salaires et financer le fonctionnement de ses services. C’est un programme qui est de plus en plus accepté par les créanciers concernés, notamment les banques. C’est vraiment une grande chance pour le Congo, que ce mécanisme, nouveau sur le marché financier de l’Afrique central, soit accepté.
Mais, le Pnot n’est qu’une réponse technique. Evidemment, ce pas devra être suivi par d’autres, pour une sortie durable de crise, tout au moins celle qui concerne ce qu’on peut appeler la faillite financière de l’Etat, qui se manifeste par les retards de salaires, avec comme conséquence le malaise social qui fait monter la fièvre des grèves un peu partout dans les administrations et structures publiques.
Mais, pour l’instant, cette faillite est bien limitée, car elle n’a pas de conséquence immédiate sur la capacité de l’Etat congolais à continuer à assurer ses fonctions régaliennes, comme le maintien de la sécurité et de l’ordre publics, la justice, la préservation du secteur bancaire, etc. Il y a tout de même lieu d’agir vite, car les secteurs administratifs et sociaux ne sauraient résister longtemps aux grèves qui risquent de provoquer leur faillite.
Les autres pas qui doivent suivre, c’est la relance de l’économie nationale, à travers des mesures conduisant l’Etat à engager aussi le remboursement de la dette commerciale, celle due aux entreprises. En effet, pour permettre la reprise de l’économie nationale, avec un secteur privé dynamique, le gouvernement doit aussi se préoccuper de rembourser la dette intérieure commerciale, en plus de la mise en œuvre des réformes prévues et de la lutte contre les anti-valeurs. La crise nous frappe, mais l’essentiel, c’est d’être capable de trouver une voie durable de sortie de crise.

L’HORIZON AFRICAIN

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