Nos amis communs, Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu, sont dépassés par les événements de ces temps-ci, dans nos grandes villes. La vie devient de plus en plus chère et ils ne savent plus à quel saint se vouer. L’eau et l’électricité d’un côté, le transport en foula-foula de l’autre, et le panier de la ménagère de l’autre encore.
Quant à l’essence et au gas-oil, je ne t’en parle pas. A Brazzaville, la crise du carburant sévit continuellement. Devant les stations-services, de longues queues de véhicules attendent souvent des heures voire des jours pour être servis. Ya Polo, lui, a décidé d’aller vivre carrément dans son village, loin des délestages d’eau et d’électricité. Là au moins, il pourra se baigner à qui mieux-mieux dans la rivière et se désaltérer avec de l’eau pure et fraiche des sources naturelles environnantes. Qui plus est, il pourra manger bio, comme on dit maintenant.
Ya Polo a ramé dur, pour gagner sa vie. Il a eu la chance d’exercer de grandes responsabilités. Maintenant qu’il est dans sa retraite, il ne peut pas jouir tranquillement de ses climatiseurs, de ses congélateur et réfrigérateur, de son grand écran plasma, bref de son confort dû à la modernité qu’il a pu acquérir dans sa vie. Ah pauvre Ya Polo, devenu un exilé dans son propre quartier et dans sa belle villa, construite à la sueur du front, pendant ses dures années de travail!
Pendant ce temps, certains politiciens, loin des réalités et du calvaire des populations, jouent leurs partitions de thuriféraires ou d’opposants. D’aucuns ont nommé notre Président, «Le Patriarche», d’autres «Le Timonier», d’autres «Président de la provocation sociale», «Empereur du désespoir», d’autres encore veulent inclure le titre de Vice-Président de la République dans notre Constitution. Est-ce que tout ça va nous amener l’eau courante, l’électricité, les écoles, les hôpitaux, les routes goudronnées ou pavées, la sécurité publique, les emplois, bref le développement, la modernité? Personne ne sait!
Pensons à nos enfants: tout parent a pour rêve de voir ses enfants réussir. Nous, parents congolais, vivons avec nos enfants hyper-diplômés au chômage, ils vivotent de petits commerces dans l’informel.
Tien-toi tranquille, Ya Polo. Il est dit que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. Les politiciens flatteurs ne diront jamais rien des souffrances des populations. La misère du peuple, il ne faut pas en parler. Nos amis communs, Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu voudraient respectueusement rappeler à tous ceux-là qui s’activent à nous vendre de nouvelles illusions, ce qu’affirmait, il y a quelques années, l’ancien Premier ministre français, Dominique De Villepin: «Ce n’est pas quand vous êtes entourés de bénis oui-oui, de cire-pompes et de courtisans que vous faites avancer le pays. On confond parfois le pouvoir et la gloire. Le Bourgeois gentilhomme, c’est toujours celui qui se met en scène. C’est forcément celui vers lequel les regards se tournent».
Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu n’ont rien dit ohohoh! Ils veulent seulement qu’on parle des problèmes des populations pour en trouver des solutions. C’est pourquoi ils ont seulement rappelé ce que tout le monde sait. Cette semaine, leur modeste conseil aux dirigeants politiques est celui-ci: «Un homme de responsabilité publique, même à une petite échelle, doit toujours être également un homme qui sait écouter et qui sait apprendre de ce qu’il entend». Comprenne qui pourra. Au revoir et à bientôt!

Diag-Lemba.

Oh bonjour
Ravi de vous retrouver.

Inscrivez-vous pour recevoir du contenu génial dans votre boîte de réception.

Nous ne spammons pas !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici