Les containers, ces grandes caisses métalliques de dimensions normalisées pour le transport de marchandises sont, une fois vidés de leur cargaison, utilisés à d’autres fins ici au Congo. Tiens, le week-end dernier, au cours de leur balade, tes quatre compères, Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu, ont remarqué que lesdits containers étaient devenus des bureaux administratifs d’une part et des boutiques «Chez le dépanneur» comme les appellent les Canadiens, d’autre part.
A les en croire, Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu, beaucoup de ces containers sont utilisés par le Ministère de la sécurité publique qui les a transformés en commissariats de police. Ils se demandent si notre pays est devenu si pauvre que nos dirigeants seraient incapables de construire des bâtiments appropriés pour y loger des commissariats de police. L’on trouve certains de ces containers-bureaux le long de la corniche de Brazzaville.
D’autre part, toujours selon tes compères, des policiers et des gendarmes opérant au Pont du Djoué n’ont pas de bureaux. D’aucuns travaillent dans les ruines des bâtiments de l’ancien bar-dancing mythique «Les cascades», des années 1960, détruits pendant les Trois glorieuses des 13, 14 et 15 août 1963, propriété de l’ancien ministre de l’intérieur, Dominique Nzalakanda. Ce bar-dancing où les soirées dansantes étaient agrémentées et égayées par l’Orchestre Cercul-Jazz de Franklin Boukaka. Ce qui est ridicule, -le ridicule ne tuant pas-, l’on a écrit sur les murs desdites ruines, en grands caractères: «Commissariat de police du quartier pont du Djoué».
D’autres, en l’occurrence, les gendarmes, eux, travaillent à l’ombre des bambous situés à l’entrée du pont du Djoué, quand on vient de Mafouta. D’autres enfin, des policiers, travaillent sous un arbuste à droite à la sortie dudit pont, quand l’on vient toujours de Mafouta. Ils n’ont pas d’abri pour se protéger du soleil, du vent et de la pluie. Ça fait pitié ! (Mawa, kiadi mingi!).
Tes compères ont honte de voir nos agents de police et nos gendarmes être traités de la sorte. Ils travaillent dans des conditions aussi dégradantes voire humiliantes. Même si notre pays est devenu pauvre, il revient à ceux qui nous gouvernent de mettre tout en œuvre pour ne pas extérioriser et exposer à tout passant, notre pauvreté et notre misère.
Il n’y a pas de honte à être pauvre. Exposer sa pauvreté, c’est porter atteinte à sa dignité. «La misère et la pauvreté ne sont pas une fatalité. Ce sont des maladies du corps social condamnées à disparaître. La misère est l’œuvre des hommes et seuls les hommes peuvent la détruire. La misère est une violation des droits de l’homme et une atteinte à la dignité humaine. Enfin, la lutte contre la misère est un devoir sacré fondé sur le respect de l’égale dignité de tous les êtres humains. Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, il faut s’unir pour la combattre, la refuser et résister à l’inacceptable», dixit Père Joseph Wresinski. Comprenne qui pourra!
Tes compères Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu iront parler de cette honteuse situation à leur copain, au Ministère en charge de la sécurité. Souhaitons qu’ils soient reçus et entendus. Au revoir et à bientôt!

Diag-Lemba.

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