Ces derniers temps, nos amis communs Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu semblent dépassés par les événements. Tout d’abord, les morts et les enterrements rien que dans la ville de Brazzaville leur en tombent les bras. Tiens! Il n’y a pas longtemps, les veillées funèbres étaient rares dans nos quartiers. Aujourd’hui, il arrive qu’il y ait deux à trois veillées dans la même rue. On les reconnaît à cause non de palmes mises au début de chaque rue, mais des banderoles exposant la photo du de cujus, avec une épitaphe.
A en croire un révérend pasteur, ces banderoles ne sont que de la publicité gratuite de la mort. Celle-ci, qui était toujours privée et vécue dans la douleur, est devenue plus ou moins mercantile. Ce qui rappelle la chanson de l’abbé Barthélémy Batantu dans laquelle il fustigeait le comportement irrévérencieux de certains compatriotes pour qui la mort d’un parent était l’occasion de s’enrichir et de boire.
Comme l’a souligné le révérend pasteur, par nos comportements barbares, nous semblons implorer la mort que nous avons banalisée. D’autre part, quand on voit l’état des cimetières où sont censés reposer en paix nos défunts, dans leurs tombeaux, l’on se demande si notre pays n’est pas maudit et pourquoi il régresse. Et pourtant, dans notre culture, le cimetière inspire du respect. Sans cimetières entretenus, nos villages, voire notre pays, n’auront guère de stabilité. Qui plus est, la protection des morts est pour nous, Congolais, la meilleure garantie dans la vie du clan, de nos familles et de notre pays. Car les morts sont censés veiller en permanence sur nous partout et sur notre pays. A ce propos Victor Hugo a dit: «Les morts sont invisibles mais non absents».
Evitons de transformer nos cimetières ni en poubelles, ni en débarras, ni encore en dépotoirs. Comme nous le rappellent nos anciens, «quand l’on trouve dans nos villages et dans nos villes, des cimetières envahis par les matitis, la broussaille, le pays est maudit». Ressaisissons-nous donc et ayons la bonne volonté d’honorer et de respecter nos défunts. Ne donnons pas l’impression que notre pays serait maudit. Comprenne qui pourra. Au revoir et à bientôt!

Diag-Lemba.

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