Depuis que le Président de la République a décrété 2024 comme l’année de la jeunesse, nos dirigeants, que ce soit les ministres, les honorables députés, les vénérables sénateurs, etc, ne parlent plus que de l’année de la jeunesse dans leurs discours, sans qu’on ne voie ce qui change pour les jeunes. Pourtant, au centre de cette décision, il y a la question de la lutte contre le chômage. Cette année devrait être pour le gouvernement, l’occasion de lancer un programme Himo, c’est-à-dire, un programme à haute intensité de main d’œuvre.
L’approche Himo signifie faire «une utilisation optimale de la main-d’œuvre en tant que ressource principale dans les projets d’infrastructure, tout en veillant à la rentabilité et en assurant une bonne qualité des travaux».
Or, tel qu’on voit les choses évoluer, l’année de la jeunesse risque d’être réduite à un nouveau slogan à la mode. C’est une décision que l’on est en train de galvauder. La jeunesse doit comprendre que ce n’est pas dans son intérêt. C’est pourquoi nos amis communs Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu voudraient dire patriotiquement à tous les jeunes congolais, ce qui suit: «Nous vous félicitons d’être des jeunes de ces temps modernes. Au moment même où débute votre activité, notre génération commence à la fois, une vie nouvelle. Sous l’impulsion d’une force obscure, en vertu d’on ne sait quelle loi, tout ce qui la concerne dans le domaine matériel se transforme, suivant un rythme constamment accéléré. Votre génération voit et, sans doute, continuera de voir se multiplier les résultats combinés des découvertes des savants et de l’agencement des machines qui modifient profondément la condition physique des hommes. Mais, le champ nouveau et prodigieux qui s’ouvre à vous ainsi que devant vos existences, c’est à ceux qui ont votre âge qu’il appartient de faire en sorte qu’il devienne la conquête, non de quelques privilégiés et de nouveaux riches, mais de tous nos frères et sœurs Congolais. Ayez l’ambition que le progrès soit le bien commun, que chacun ait sa part, qu’il permette d’accroître le beau, le juste et le bon, partout dans notre pays et qu’il procure aux milliers d’habitants de toutes nos régions sous-développées de quoi vaincre à leur tour la faim, la misère, l’ignorance, la violence et accéder à une pleine dignité.
Mais sachez que la vie du monde est dangereuse. Elle l’est d’autant plus que, comme toujours, l’enjeu est moral et social. Il s’agit de savoir si, au fur et à mesure de la transformation du siècle, l’homme deviendra, ou non, un esclave dans la collectivité, s’il était réduit, ou non, à l’état de citoyen lambda, à l’état de rouage engrené à tout instant par une immense termitière ou si, au contraire, il voudrait et saura maîtriser et utiliser les progrès de l’ordre matériel pour devenir plus libre, plus digne et meilleur». Comprenne qui pourra. Au revoir et à bientôt!

Diag-Lemba.

Oh bonjour
Ravi de vous retrouver.

Inscrivez-vous pour recevoir du contenu génial dans votre boîte de réception.

Nous ne spammons pas !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici