Les modus vivendi et operandi des citadins congolais sont sérieusement perturbés au quotidien par les aléas de la fourniture d’eau et d’électricité. En effet, depuis le début de l’année, les services de distribution d’eau et de fourniture d’électricité restent très chaotiques: coupures intempestives d’électricité; pénurie d’eau potable dans les robinets. La vie quotidienne est devenue un véritable parcours du combattant, à cause des défaillances des deux services publics dont le gouvernement Makosso ne parle d’ailleurs pas.
A Brazzaville comme à Pointe-Noire, dans les quartiers populaires, les ménages sont obligés de parcourir monts et vallées, avec des bidons jaunes, pour s’approvisionner en eau soit au fleuve, soit auprès de tous ceux qui ont construit des forages et des puits, moyennant quelques subsides. Ce phénomène existe depuis les années 80 où, dans un quartier comme Plateau des 15 ans, à Brazzaville, on faisait face aux pénuries d’eau courante.
Malgré cette situation difficile pour les familles, en pleine ville, le gouvernement observe un silence imperturbable, préférant nous parler de projets de lois de ceci ou de projets de décret de cela. Nos gouvernants oublient que la politique sert à élever les gens et à assurer leur quotidien. Leur attitude friserait-elle l’insensibilité et l’irresponsabilité?
«Ebonga, ebonga te, toujours meilleur», avait chanté, in illo tempore, le défunt orchestre Super Boboto de Mienandi Michou. Ce que nos amis communs Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu ne comprennent pas, par ailleurs. D’autre part, les opérations de charme du directeur général de la société Energie électrique du Congo, à la télévision, ne rassurent point. Ça ressemble à un super matalana comme les dirigeants congolais aiment s’y livrer.
D’autre part, Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu se demandent toujours pourquoi l’Etat a-t-il rendu aux privés, les deux sociétés publiques de distribution d’eau et d’électricité? Hier, on les appelait S.n.e (Société nationale d’énergie) et S.n.d.e (Société nationale de distribution d’eau) et elles semblaient mieux se débrouiller à assurer le service d’électricité et d’eau.
Aujourd’hui, les deux sociétés ont été privatisées avec des noms compliqués (E carré C) et L.c.d.e (La congolaise des eaux) et leurs services continuent à se dégrader. C’est ça le progrès? Vraiment, on s’amuse avec la vie des Congolais. Donc, il a suffi de privatiser ces deux sociétés nationales et de se taire désormais sur les difficultés d’eau et d’électricité dans le pays pour estimer avoir réglé le problème? Mais, les dirigeants politiques s’amusent. Les Congolais n’ont pas encore dit leur dernier mot. Continuez à nous priver d’électricité et d’eau courante et on verra bientôt qui va vous voter. C’est aussi simple que ça. Comprenne qui pourra. Au revoir et à bientôt!
Diag-Lemba.