En observant les modus vivendi et operandi de nos compatriotes, nos amis communs Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu, veulent te partager la réflexion suivante. On dit ou on écrit parfois que le monde est comme une mer. Il y a du vrai dans cette comparaison. Dans la vie humaine, comme dans la mer, il existe des périodes de calme et de tempête, de tranquillité et de vents violents. Les hommes se trouvent fréquemment dans les eaux amères, parmi de grandes vagues. Ils avancent au milieu des orages, tristes navigateurs, même quand ils semblent joyeux, voire exubérants: leurs éclats de rire cherchent à dissimuler leur découragement, leur déception, leur vie sans charité ni compréhension. Ils se dévorent les uns les autres, comme les poissons. L’homme n’est-il pas un loup pour l’homme (homo homini lupus).
Mais, des tempêtes et des accidents, il y en a eu et il y en aura encore. N’importe qui le sait. Mais ce que nos amis communs, Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu, savent aussi, c’est que jamais ils ne trouveront le bonheur, la guérison, le pardon, s’ils laissent leur pirogue dériver avec le courant. Et ils ne trouveront que ce qu’ils apportent avec eux dans leur barque: eux; eux-eux-eux. Et pas grand-chose pour tenir dans les tempetes. Connais-tu des gens qui n’ont jamais croisé une tempête? Celui qui attend que les conditions météo soient favorables risque d’attendre longtemps avant d’embarquer.
Au contraire, il faut partir et tenir le cap de la joie dans notre vie. C’est un commandement. Tirer les bords qu’il faut, pour ne pas perdre de vue le cap de l’amour. Obéir à ces ordres, parce qu’ils contiennent la vie, bien plus que tout ce que nous pouvons ressentir dans nos émotions passagères et superficielles. Choisir de guérir. En tout cas, mettre le cap sur la guérison. Garder le pardon en ligne de mire. On apprend de ses erreurs. Et on se relève, les yeux fixés sur le cap. «Peu importe le nombre de chutes. L’important, c’est la vitesse à laquelle on se relève», dixit Joe Biden.
Mbulunkwé, où en es-tu de la joie dans ta vie? As-tu choisi de mettre le cap sur l’amour ? Un amour objectif, vrai, lumineux, qui est prêt à mourir pour ne pas renoncer à lui-même. La puissance de l’amour est plus forte que le mal qui nous menace. Comprenne qui pourra. Au revoir et à bientôt!
Diag-Lemba.