Toi qui te plains souvent de nos prêtres qui ne portent presque plus la soutane, leur habit religieux, une bonne nouvelle vient de tomber dans l’Archidiocèse de Pointe-Noire où l’archevêque, Mgr Abel Liluala, vient de demander aux prêtres et aux séminaristes d’être dorénavant en soutane. Ils vont ainsi renouer avec la vieille tradition de l’Eglise en matière vestimentaire, pour les membres du clergé. Il est vrai que l’habit ne fait pas le moine. Mais, il permet néanmoins de le distinguer.
Nos amis communs, Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu qui, lors de leur séjour à Pointe-Noire, ont assisté à la messe célébrée à cette occasion, me demandent de te rapporter que le port de la soutane marque une étape décisive d’engagement au service de l’Eglise. La soutane exige du porteur un accroissement de vertus, un esprit d’écoute et d’obéissance ainsi qu’une ferme détermination d’aller jusqu’au bout. A ce propos, Mgr Abel Liluala a affirmé: «Aujourd’hui, nous prions ensemble avec nos séminaristes qui, pour la première fois, vont porter l’aube de ce vêtement liturgique ecclésial. Le port de la soutane est une étape importante dans le cheminement vocationnel de chacun vers le sacerdoce ministériel. En manifestant votre désir de porter la soutane, vous, candidats au sacerdoce ministériel, vous faites librement un pas vers le Christ, dans votre marche à la suite du Christ, le prêtre par excellence. Ce pas de suivre le Christ est un engagement à suivre jusqu’au bout, quelles que soient les fatigues. Suivre le Christ jusqu’à la fin, c’est le suivre jusqu’à l’extrême. Notre vocation en étant chrétien, il ne s’agit pas de suivre le Christ en quelques jours, quelques mois, mais, il faut le suivre jusqu’à la fin de notre parcours. La vie chrétienne est une vie très exigeante, une vie de sacrifice». Soit!
Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu espèrent que les séminaristes et les prêtres respecteront la décision de l’archevêque. Il y a trop de dérapages dans la société où certains prêtres, se moulant dans la foule anonyme, fréquentent des milieux mal famés ou posent des actes en contre-témoignage de leur vocation sacerdotale. C’est devenu trop facile de se fondre dans la masse de telle sorte que dans l’anonymat, on se permet ce qui n’est pas digne de la vocation qu’on a choisie de servir.
Sous prétexte que la soutane est une époque révolue, ces prêtres de l’ère moderne sont aussi malheureusement ceux qui sont souvent impliqués dans des scandales de société qui ternissent leur statut. Même si ce qui honore le clerc, ce n’est pas l’habit, mais la vertu, le port de la soutane aide à limiter les dérapages sociaux dont les récits agacent beaucoup les chrétiens. Et qu’enfin, à travers ce symbole de visibilité, les clercs savent que le sacerdoce n’est pas un ascenseur social, mais un ministère de dévouement, d’abnégation, de service aux autres, etc. Comprenne qui pourra. Au revoir et à bientôt!
Diag-Lemba.