Une tuile vient de tomber sur les têtes de nos amis communs, Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu. Quatre jours à peine après la célébration des 66 ans de notre République, le Congo, le directeur départemental de l’enseignement préscolaire, primaire, secondaire et de l’alphabétisation de Brazzaville a rappelé, le 2 décembre courant, aux chefs d’établissements scolaires, publics et privés, ainsi qu’aux parents d’élèves, le montant des frais d’inscriptions aux examens d’Etat et concours de l’enseignement général.
Comme je te l’ai dit plus haut, une véritable tuile en cette période de crise où la plupart des parents, fonctionnaires et retraités, peinent à percevoir leurs salaires et leurs pensions et tirent le diable par la queue. Comme cadeau d’anniversaire à l’occasion des 66 ans de la République, en voilà un, mais empoisonné!
Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu pensent qu’à cette allure, l’on risque de condamner les enfants à abandonner le chemin de l’école. Si les parents ne peuvent pas faire face aux frais d’inscription aux examens d’Etat, que deviendront leurs enfants? Le gouvernement pense-t-il à cette question? Pourquoi des montants élevés comme ça, au moment où la crise économique réduit nombre de Congolais, des pères et mères de familles, à la précarité?
Quand on sait qu’à leur tour, les promoteurs d’écoles privées augmentent ces tarifs, il y a de quoi dire que les parents d’élèves sont exploités. Le gouvernement doit prendre des mesures sévères contre les promoteurs d’écoles privées qui augmentent les frais d’inscription aux examens d’Etat, pour se faire de juteuses marges de bénéfice.
Cherchons plutôt à améliorer les conditions des parents et ipso facto des enfants. Bref, agissons tous en faveur de toutes solutions adéquates qui peuvent les améliorer. Nous sommes loin du temps où l’école était gratuite. Le gouvernement ne peut-il pas revenir à la politique d’antan qui prônait l’école publique et la gratuité de l’enseignement?
Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu pensent que le gouvernement devrait faire un effort, pour ne pas contrecarrer, par des subterfuges, l’évolution scolaire de nos enfants. Le gouvernement, se demandent-ils encore, serait-il enclin à mettre implicitement en pratique ce que disait un sage chinois: «Si vous voulez détruire un pays, inutile de lui faire une guerre sanglante qui pourrait durer des décennies et coûter cher en vies humaines. Il suffit de détruire son système d’éducation et d’y généraliser la corruption. Ensuite, il faut attendre vingt ans et vous aurez un pays constitué d’ignorants et dirigé par des voleurs; il vous sera très facile de les vaincre». Comprenne qui pourra. Au revoir et à bientôt!
Diag-Lemba.