En voyant intervenir nos acteurs politiques, nos amis communs, Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu, se demandent où va la République. En effet, depuis quelques jours, piqués par je ne sais quelle mouche, ils se livrent une guerre souterraine à travers laquelle les uns et les autres font montre d’arrogance et d’insolence. A ce propos, nos amis communs souhaiteraient rappeler aux uns et aux autres que «la démocratie s’appauvrit et se déprécie, lorsque les discours des uns et des autres n’arrivent pas à quitter le sentier du dénigrement, des questions crypto-personnelles et de la critique systématique», dixit Abdou Diouf, l’ancien Président sénégalais.
La démocratie, c’est aussi l’explication, le dialogue, la légitimité de prendre parfois des mesures impopulaires mais salutaires ou en tout cas utile pour le peuple. La politique ne doit pas se résumer ni à chercher à plaire, ni à dévaloriser l’adversaire, ni encore à remuer sa poubelle. Attention, car ses propres poubelles peuvent être plus puantes. Le message politique, s’il veut coller à la complexité des problèmes soulevés, doit avoir une hauteur et une certaine richesse. Or, un message publicitaire bien fait, c’est une idée au maximum. Faut-il croire que nos acteurs politiques cherchent quelque chose sans savoir ce qu’ils veulent, et comme ils n’arrivent pas à trouver, ils s’énervent et «se vengent» contre leurs adversaires et deviennent méchants puis arrogants?
Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu pensent aussi que nos leaders politiques devraient faire preuve d’humilité et non d’arrogance. Car l’humilité est une vertu qui, malheureusement aujourd’hui, ne jouit pas d’une grande estime. L’humilité est cette vertu qui, pour ainsi dire, est l’huile qui rend féconds les processus de dialogue. Elle facilite la collaboration ainsi que la cordialité et l’unité. «Humilitas», le mot latin pour «humilité», a quelque chose à voir avec humus, c’est-à-dire avec l’adhérence à la terre, à la réalité. Les personnes humbles ont les deux pieds sur la terre et sont surtout à l’écoute du peuple qui ne cesse d’exprimer ses joies et ses misères. Ayons-nous tous, quelle que soit notre idéologie, une pensée pour notre pays que nous aimons et que nous devons protéger, au moment où il vacille dans les valeurs fondamentales de la République dont la devise cardinale est: «Unité, Travail, Progrès».
Comprenne qui pourra. Bonne fête de nouvel an à toutes, à tous et à bientôt!
Diag-Lemba.