Nos amis communs Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu constatent que la circulation automobile dans nos trois grandes villes, Pointe-Noire, Brazzaville et Dolisie, est devenue, est pleine de désordre, avec les motocyclistes, les moto-tricyclistes, les automobilistes et les piétons qui ne respectent plus le code de la route. C’est le vaille-que-vaille pour chacun, l’essentiel étant de se frayer un chemin et passer. Le désordre règne surtout dans les proximités des marchés, où taxis et minibus marquent des arrêts en pleine chaussée, provoquant des embouteillages ou des bouchons monstres, alors que les piétons se faufilent entre les automobiles et que les marchands étalent leurs marchandises à proximité de la chaussé. Les nids de poule, trous béants et autres poubelles en pleine chaussée aggravant la situation. C’est le mic-mac digne des villes africaines surpeuplées et mal urbanisées.
De temps à autre, les pouvoirs publics tentent de remettre de l’ordre. Mais, chasser le naturel, il revient au galop, dit l’adage. Dès qu’ils baissent les bras, le désordre reprend son cours. Conséquence, les accidents de la circulation, de plus en plus mortels, sont en augmentation sur les routes congolaises. Les causes de ces accidents sont bien connues: excès de vitesse; non-respect du code de la route; refus de priorité; impolitesse au volant; conduite en état d’ébriété; imprudence des cyclistes et des piétons; traversée brusque des animaux domestiques ou en divagation; surcharge des véhicules; défaillance technique; racket par les policiers et les gendarmes, etc.
Tous ces facteurs transforment nos rues et routes en zones à haut risque. Les taux de blessure et de mortalité y sont devenus élevés. Face à cette situation, Itoua, Mboungou, Tati et Yakamambu voudraient lancer un appel fort à la responsabilité individuelle et collective, afin que les uns et autres aient un comportement citoyen, non seulement pour sauver des vies mais aussi pour rendre agréable la vie dans nos cités, en matière de circulation. Chaque usager de la route, conducteur, passager ou piéton a un rôle cardinal à jouer dans la prévention des accidents de la circulation. Le respect des règles élémentaires de circulation, la courtoisie au volant, la vigilance constante et la prudence doivent devenir des réflexes quotidiens.
Le comportement citoyen implique aussi une vigilance partagée: signaler les dangers; tracer sur les routes et les grandes avenues, des passages cloutés pour piétons; dénoncer les comportements à risque au volant; promouvoir les bonnes pratiques et manières. Les maires de commune et les administrateurs-maires d’arrondissements doivent prendre le leadership de ces changements qu’on espère. C’est par l’implication de tous, estiment-ils, que nous parviendrons à inverser cette tendance inquiétante. Il appartient donc à chacun d’agir maintenant. Car sur la route, la négligence d’un seul peut casser, briser voire détruire plusieurs vies. Par conséquent, le civisme doit redevenir une exigence nationale. Sans conscience citoyenne, aucune politique ne saurait suffire pour améliorer la situation. Ne dit-on pas qu’il faut battre le fer quand il est chaud? Comprenne qui pourra. Au revoir et à bientôt !
Diag-Lemba.




