Les fins analystes sportifs ont bien vu venir la défaite congolaise face au Mali, dimanche 18 juin, au match retour comptant pour les éliminatoires de la Coupe d’Afrique Côte d’Ivoire 2024 (voir page 12). Cette défaite n’est pas due à l’entraîneur ni aux joueurs. Elle est la conséquence de la politique sportive nationale. Le football est devenu aujourd’hui, mais en réalité il l’a toujours été, un domaine extrêmement exigeant en matière de résultats. Atteindre de bons résultats est fonction de multiples facteurs: les moyens mobilisés; les ressources humaines; le niveau technique; le moral des acteurs; l’harmonie au sein de l’équipe; la motivation, l’ambition, etc.
Hier le Cameroun, aujourd’hui le Sénégal donne l’exemple de persévérance et de réussite. Son palmarès force le respect. En match amical, mardi 20 juin dernier, les Lions de la Teranga ont battu le Brésil par 4 buts à 2. C’est très honorable pour une équipe subsaharienne. Posons la question: que vaut aujourd’hui le Congo à côté du Sénégal?
Après la Coupe d’Afrique de 1972 et la Coupe des clubs champions de 1974 remportée par le Cara (Club athlétique renaissance aiglon) contre les Egyptiens de Ghazl El Mahalllah, le Congo semble condamné à ne caresser que ce passé, alors que ses contre-performances agacent et révoltent les supporters congolais. Il y a parfois des éclaircis de succès, mais qui passent tellement vite.
Aujourd’hui, le football congolais est empêtré dans des débats inutiles de primes de joueurs, dans un pays qui peut en payer mieux à ses sportifs que beaucoup d’autres en Afrique. Le problème, c’est l’étroitesse du rêve congolais, c’est-à-dire le rêve que nous devons partager: si les dirigeants ne voient pas grand, le football congolais n’ira plus jamais loin comme dans le passé des années 70. C’est exactement comme l’histoire des infrastructures de base. Nous voyons tellement grandes et impressionnantes les réalisations faites chez nous. Mais, en voyant des villes comme Abidjan, Dakar, etc, nous tombons de nos illusions. Ils font nettement mieux que nous.
Ce ne sont pas les moyens financiers, techniques et en ressources humaines qui manquent pour faire mieux. Ce qui fait défaut, c’est la capacité à libérer le rêve congolais du complexe d’infériorité. En effet, le complexe d’infériorité nous pousse à croire que ce que nous faisons est grand, pour se satisfaire de ce que nous sommes plus grands que les autres. Mais, la réalité nous rattrape très vite. Nous ne faisons pas mieux que les autres. Il faut avoir le courage d’accepter l’échec, pour chercher à faire mieux.
Si nos dirigeants le comprennent, ils changeront la façon de nous comparer aux autres, ils feront l’effort de mieux nous connaître et nous aimer, nous nous fixerons des objectifs modestes pour gagner en confiance, afin d’avoir la motivation nécessaire d’escalader les grandes montagnes. Le rêve congolais sera alors grand, comme le Sénégal qui peut se faire l’honneur de battre le Brésil. Imaginons que ça soit le Congo qui l’ait fait? Les Brésiliens allaient se souvenir qu’il y a eu un attaquant congolais qui avait dribblé Pelé, dans les années 60.
Nous ne passerions plus notre précieux temps à discuter des primes des joueurs, parce que l’Etat congolais a la capacité d’en payer dix ou vingt fois plus. Nous consacrerions alors notre temps à chercher des stratégies de gagner la Coupe d’Afrique et d’aller en Coupe du monde. Le rêve congolais peut le permettre. Tout ne dépend que de nos dirigeants.

L’HORIZON AFRCAIN

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