Publié chez Antya Editions, en France, «Le Quartier» est le quatrième roman d’Alain Lésa Kimbéni. D’un volume de 140 pages, ce roman s’ouvre sur les remerciements de l’auteur à ceux qui l’ont soutenu et encouragé à persévérer dans l’écriture. «Depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement, fruit de la volonté de la communauté internationale à nous imposer la voie de la démocratie, les gens comme toujours continuaient à manger par terre au lieu de manger par la terre. Tous les espoirs suscités par ce nouveau départ qui allait selon ce qu’ils nous disaient, nous changer dev destin, s’étaient transformés en un énorme désappointement», écrit-il à la quatrième de couverture.
Subdivisé en quatre chapitres qui se relaient, dans un langage simple, le quatrième roman d’Alain Lésa Kimbéni fait le récit d’un homme politique nommé Michel Proust Toko, bien connu dans la ville océane, surtout par les gens de sa génération. Les plus jeunes essayent de l’imiter dans sa pratique politique. Selon l’auteur, c’est une histoire vécue, car il a été lui-même candidat aux élections législatives à Pointe-Noire.
A travers ces quatre chapitres, c’est l’histoire d’un peuple qui se retrouve avec un pouvoir subissant les sanctions économiques de la communauté internationale et qui fait face à une contestation insurrectionnelle qui avait accouché d’une guerre civile. Le gouvernement est renversé «aux cris de la jeunesse au pouvoir». «Une fois au pouvoir, leur réussite et discours avaient suscité beaucoup d’espoir de vivre les lendemains meilleurs auprès des populations du quartier». L’épilogue est à lire dans le roman qui se termine par ces mots: «Vous emprisonnez l’avenir du quartier. Le peuple est votre ennemi mais aussi votre ami. Je suis essoufflé à t’entendre. Il ne nous reste qu’à prier Dieu que cette résolution de mise sous tutelle ne passe pas au niveau du conseil des Nations Unies ensuite, tu me prendras un rendez-vous avec le chef du quartier, j’ai d’autres choses à lui dire que je ne te dirai pas avant lui. J’aime encore et très fort le quartier».
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA
