Paru aux Editions Les impliquées (France), le 27 juillet 2023, «Le génie et la sorcière» (164 pages), le roman du jeune Marcel Julmard Ongoumaka Yandza (35 ans), a été présenté au public, mercredi 10 janvier 2024, à l’I.f.c (Institut français du Congo), par Florent Sogni Zaou, écrivain et président de l’Association Pen centre Congo, avec pour critique littéraire, Fidèle Biakoro, et la participation du journaliste écrivain Alexis Bongo. Dans l’assistance, il y avait un grand nombre d’étudiants.
Ingénieur électromécanicien, doctorant en sciences de l’ingénierie, spécialisé en énergétique à l’Université Marien Ngouabi et chercheur en physique théorique et en mathématiques, Marcel Julmard Ongoumaka Yandza rêve aussi de littérature et il a publié son premier roman, «Le génie et la sorcière», un texte linéaire et monolithique où le lecteur découvre deux séquences essentielles à savoir: Laurent Dafrique à l’Université de Lingite et à l’Université «Son of Moon». Chacune de ses séquences comporte des micro-récits liés aux différents personnages et à l’évolution du récit.
Ce roman est inspiré du vécu de l’auteur, malgré la fiction. La quatrième de couverture rapporte que «ce roman nous conte l’histoire d’un jeune étudiant passionné par la science. Son nom: Laurent Dafrique. Par chance ou par hasard, (le pense-t-il), une bourse d’études lui est octroyée. Il quitte sa terre natale pour rejoindre l’élite mondiale. Arrivé en terre étrangère, il fait la connaissance d’une jeune sorcière prénommée Elisabeth. Sans tarder, celle-ci va le séduire dans un jeu ambigu, soufflant le chaud et le froid. Si, aux yeux du jeune garçon, l’amour justifie cette attirance, Elisabeth s’engage dans un tout autre dessein: elle veut absolument amener le nouveau venu à se convertir. Très vite, Laurent Dafrique va découvrir la face cachée de sa nouvelle école: le pilier de cette institution est la magie noire».
Le premier roman de Marcel Julmard Ongoumaka Yandza est un coup de maître. L’auteur a déclaré, au sujet du titre, que celui-ci a évolué jusqu’à retenir «Le génie et la sorcière». Ce titre est intriguant et audacieux voire repoussant, parce que l’auteur explore le monde du sacré, des dieux sans pourtant y séjourner. «Une bataille va alors s’engager. Cette société secrète attend beaucoup du jeune prodige. Il résiste et refuse de céder. Dans la tourmente, l’appel à la spiritualité va transgresser le rapport à la réalité. Ce voyage n’est peut-être qu’un songe. Pourtant, les séquelles de la lutte sont bien réelles. Quel sera le sort de ce garçon?».
La préfacière, Mme Simone Bernard-Dupré, fait comprendre aux lecteurs que le monde est devenu un village planétaire et que les jeunes, surtout ceux d’Afrique, sont plus attirés par la luxure des «ailleurs». Malgré les conditions médiocres de survie dans leur terre natale, les «ailleurs» ont une face cachée, un piège jamais révélé au départ. C’est pour cela que l’écrivain espagnol du 16ème siècle, Miguel de Cervantes, sonne l’alerte, en disant: «Qui veut être riche en un an, au bout de six mois est pendu». L’Université «Son of Moon» n’est pas autre chose que le siège des doctrines occultes en vogue et qui, de nos jours, attirent les jeunes qui se cherchent. Le lieu de résidence de l’auteur, Owando (Département de la Cuvette), a influencé l’écriture de cette œuvre. Un roman qui partage le réel et l’irréel.
Chrysostome
FOUCK ZONZEKA