«Bernard Bakana-Kolélas ou le rendez-vous d’un homme avec son Destin» est le titre révélateur du livre de 148 pages que j’ai publié le 10 octobre 2022, aux Éditions «Les Trois Colonnes», en France. C’est une œuvre biographique qui relate une vie riche en événements marquant l’itinéraire insolite de Bernard Bakana-Kolélas, président fondateur du M.c.d.d.i (Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral), ancien maire de Brazzaville et ancien Premier ministre.

Jean-Vital Fructueux Koléla-Kouka.
Jean-Vital Fructueux Koléla-Kouka.

En effet, Bernard Bakana Kolélas aura accompli, sur la terre des hommes, une vie politique pleine pour ainsi dire. Ce livre est donc un vibrant hommage que je rends à mes chers parents disparus, principalement à celui qui est mon père. C’est une promesse que je lui avais faite d’écrire sur sa vie, pour permettre au monde de connaître davantage «l’homme politique exceptionnel» qu’il fut. Aujourd’hui, c’est chose faite.
A sa venue au monde pour saluer l’heureux événement, selon les rites de la tradition kongo, ses parents avaient planté le N’sanda, comme étant son arbre symbolique. Durant toute son enfance, sa mère, Loumpangou Loua Bizenga, lui répétait que le N’sanda symbolisait la force, la résistance, et ne dépérit jamais. C’est l’écorce de cet arbre que les adeptes de Kimpa Vita (Ndona Béatrice), dans le Royaume Kongo, attachaient autour de la tête, pendant leur révolte contre la domination portugaise.

La couverture du livre de Jean Vital Fructueux Koléla Kouka.
La couverture du livre de Jean Vital Fructueux Koléla Kouka.

A l’âge de 4 ans, sa maman cotisa pour lui, afin qu’il devienne membre de l’Amicale (Association amicale des originaires de l’Afrique équatoriale française), mouvement politico-religieux fondé en 1926, à Paris, en France, par André Grenard Matsoua.
Enfant, Bernard Bakana Kolélas fut attiré par des signes autour de sa personne et qui seront révélateurs de sa vie future. A l’âge de 14 ans, il fait sa première prison politique à cause de son activisme au sein de la section matsouaniste de Poto-Poto, dénommée «Mia Houila», dirigée par un grand spirituel en la personne de Koussakana Koua Mbemba. Bernard Bakana-Kolélas y militait activement pour revendiquer l’indépendance du Congo. Pour l’avènement de la politique matsouaniste, basée sur la justice, la liberté, la tranquillité, le respect et la dignité de la personne humaine, la jouissance des droits de l’homme, la fraternité et l’égalité entre les races. Ces activités vont tremper son caractère et entretenir en lui l’espoir d’un avenir radieux débarrassé de l’injustice et de la discrimination.
Le sérail matsouaniste était une école d’éveil de conscience nationaliste qui trempait les adeptes des caractères d’endurance, de détermination, d’honnêteté, d’humilité, de courage et d’amour du pays. Effectivement, un de ses aînés qui l’a connu à cette époque, Monsieur Donat Mokono qui fut inspecteur des postes, parlait de lui d’un garçon déterminé et mature pour son âge. «Il était rare de trouver des jeunes de son âge avec une telle personnalité et prise de conscience, c’étaient des jeunes qui, souvent, étaient formatés dans le sérail matsouaniste», disait-il.
Agent des services de santé, ensuite diplomate, il sera, avec Charles David Ganao et Mathieu Wattoula, les premiers diplomates formés pour le Congo. A leur retour de formation, lui sera nommé secrétaire général du Ministère des affaires étrangères. Il mettra en place l’administration centrale de ce département ministériel ainsi que les premières représentations diplomatiques du jeune État.
Lorsqu’éclate la révolution d’août 1963, les syndicalistes lui proposent le poste de ministre des affaires étrangères du fait qu’il était le diplomate le plus gradé au poste le plus élevé. Il décline l’offre au profit de Charles David Ganao. En fait, Bernard Bakana Kolélas est effrayé par l’athéisme militant des dirigeants syndicalistes qui détiennent les rênes du nouveau régime. C’est la peur qu’un mouvement qui exclut Dieu et donc les valeurs morales et spirituelles dont Dieu est le seul et unique fondement réel, ne se retourne contre l’homme et le peuple congolais, attachés à ces valeurs fondamentales sur lesquelles repose la société africaine.
L’homme politique était incompris par les choix politiques faits à un moment où à un autre de sa vie. Cependant, seule la démocratie véritable, la paix et l’unité nationale ont constitué le triptyque qui aura guidé ses actions politiques, c’était sa boussole.
Bernard Bakana Kolélas n’a rien improvisé. Son combat politique était motivé par la soif de servir son peuple. Il avait bel et bien un idéal politique à atteindre. L’homme avait un véritable projet de société qui visait le développement optimal de l’homme, de ses potentialités physiques, sociales, morales et spirituelles. Ainsi, il projetait la transformation de la société congolaise, afin de conduire le peuple congolais vers son plein épanouissement.

Jean Vital Fructueux KOLELA-KOUKA

NB: Le livre est en vente dans les magasins et sites Internet de la FNAC, d’Eyrolles, de Cultura, de Furet du Nord, d’Amazon. Prix: 15,5 €.

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