«Le mariage kongo: rites et symboles» est un ouvrage de Jacques Kounzila (1930-2019), publié en novembre 2016, par les Editions I.c.e.s, à Essonne, en France, dans la Collection «Etudes sociales». C’est un guide qui éclaire sur le rituel de la dot traditionnelle dans la communauté kongo. Préfacé par Alain Koundzilat, son fils qui est directeur général des Editions I.c.e.s, cet ouvrage, d’un volume de 83 pages, garde toute son actualité pour ceux qui désirent découvrir les rites et les symboles du peuple kongo ou les pratiquer fidèlement. Ce faisant, il a fait l’objet d’une deuxième édition parue le 1er juillet 2024.
La quatrième de couverture indique que «le mariage coutumier congolais relève du droit traditionnel par une procédure stricte et rigoureuse. Avant de contracter le mariage civil ou religieux au Congo-Brazzaville, le droit congolais exige au préalable un ensemble de rituels nommé «longo». C’est l’union, non pas d’un homme et d’une femme, mais la rencontre des familles du marié et de la mariée, pour sceller un pacte d’assistance mutuelle».

La couverture du livre sur le mariage kongo.

Selon le préfacier «l’histoire des peuples kongo et de leurs coutumes n’a pas été écrite par les kongo. En outre, peu d’ouvrages traitent de la question du mariage traditionnel kongo. Dans un souci de contribuer à la connaissance de ce sujet, Jacques Kounzila propose cette étude sociologique sur les rites et coutumes du mariage au sens kongo. Il souligne aussi l’extrême difficulté de l’analyse des données et le caractère ésotérique de certains concepts kongo. Ainsi, le mariage, longo, est la symétrique de ngolo, qui signifie les assises de la base familiale kongo. On est, dès lors, surpris par la richesse de l’information qui nous est offerte et, bien souvent, de sa précision même. On pourra, par exemple et à juste titre, apprécier la liste complète des éléments constitutifs de la dot et, réciproquement, la liste des cadeaux (nsendolo) que le père de la promise devra donner à son gendre».
L’auteur, Jacques Kounzila, fut un grand érudit de la culture kongo et un orateur hors pair. Enseignant, il débute sa carrière à Mindouli en 1954 où il trouve parmi ses collègues, les futurs Présidents l’Abbé Fulbert Youlou et Alphonse Massamba-Débat. Il s’engage en politique et il est élu député sous les couleurs du parti de Fulbert Youlou. Envoyé aux études en 1960 en Israël, il rentre au Congo en 1962, diplômé en sciences politiques à l’Institut afro-asiatique de Tel-Aviv. Sous le Président Massamba-Débat, il est envoyé comme secrétaire général de l’Incom (Conseil international des musées) dans la ville de Jos, au Nigéria.
A son retour au pays, il est nommé directeur des musées. Après l’avènement du commandant Marien Ngouabi au pouvoir, il est nommé en 1969, comme président du Tribunal d’instance de Kinkala, dans le Pool. Il prend sa retraite dans les années 80 et choisit de vivre en France où il est décédé le 10 décembre 2019, d’un arrêt cardiaque. Son livre sur les rites et symboles du mariage kongo est l’une de ses publications qui a connu un grand succès.

Narcisse MAVOUNGOU

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