Le livre de Jean Vital Fructueux Koléla-Kouka sur «Parfait Kolélas: de l’enfance à la politique», paru cette année chez «Les Impliqués éditeur», à Paris (France), m’a accroché de par la densité des mots la simplicité du ton. Dès les premières lignes, à la page 11, il écrit: «Le devoir moral m’incombait de rendre un vibrant hommage, à Parfait Kolélas, à son itinéraire de vie, à son combat politique». On peut dire que c’est chose faite. Et de là-haut, il peut être fier de toi. Le devoir a été accompli avec brio. L’auteur, Jean Vital Fructueux Kolélas-Kouka, son frère aîné, a su bien retracer le chemin parcouru par le leader charismatique de l’U.d.h-Yuki, le seul. Après lui, plus personne ne peut se targuer de cette audace.

Dans ce livre, les mots, de par leur densité, sont mis à l’œuvre de façon magistrale, de manière à dire, là aussi, les choses sans complexe ni complaisance pour l’auteur, mais dans le seul intérêt de la vérité, pour le lecteur. Ils portent, dirait-on, la vérité à ceux qui la désirent sans volonté quelconque de se restreindre de qui que ce soit, ni de quoi que ce fût. C’est un principe fondamental dans ce livre que l’auteur a bien voulu se donner, sous le joug de la morale, arbitre et juge, non pas jugeante.
Le ton: de par sa simplicité, il dégage dans sa narration le simplicisme chez l’auteur, comme chez le narré. Le narré, ici, représente le sujet au centre de tout. C’est-à-dire, le président Parfait Kolélas sans qui ce livre, sans doute, n’aurait pas existé. L’auteur déroule, avec intelligence, le parcours aussi glorieux qu’abouti de ce leader, même s’il est jonché de dos d’ânes. Le ton est à la fois martial, inquisiteur, résilient, mais surtout il est interpellant. Il interpelle, au travers de ce vécu unique, à la responsabilité de soi et de la communauté, de l’ensemble des responsables politiques. Il montre aussi combien ce destin construit, brique après brique, a été brutalement brisé au point de se demander, qu’est-ce qui n’a pas marché pour la énième fois? Aux portes du pouvoir, l’échec se présente comme une fatalité à briser. Il faut donc réfléchir, se dépasser, aller à l’essentiel pour trouver dans le parcours de Parfait Kolélas les outils nécessaires du combat politique.
Les émotions: de par sa limpidité, mais surtout de par les nombreuses découvertes dans ce livre qui ont façonné la vie du président Parfait Kolélas, l’auteur nous amène la matière à réflexion. D’être amené dans ce sens, devant le message testamentaire, de poser la question suivante: qu’ont fait les dirigeants de l’U.d.h-Yuki de cette arme laissée à leur disposition, pour atteindre l’alternance, pour le bien du peuple congolais? La réponse est à portée de tous. À méditer sans doute, chacun à sa guise.
La découverte des pages de cette œuvre exceptionnelle parmi tant d’autres qui existent sur le sujet abordé: Parfait Kolélas: de l’enfance à la politique, est essentiellement évocatrice. Elles plongent dans les buissons du parcours singulier qui a formaté l’homme politique que j’ai adulé, celui qui a été mon président, celui qui a été mon mentor, celui-là même, qui à des moments cruciaux contre tous avait toujours trouvé quelques paroles pour me rassurer. Il continuait à croire en moi, à m’encourager à ne jamais abdiquer devant l’adversité. Il était mon premier conseiller. Il disait si souvent comme le révèle l’auteur, une citation apprise de son père dans des circonstances particulièrement parlantes: «Devant la difficulté, il faut faire en sorte que cette difficulté devienne le chemin».
Cet homme d’Etat qui nous a quittés dans des conditions effroyables a marqué, à jamais, l’histoire de l’humanité. Jonché d’anecdotes, d’histoires parfois émouvantes, remuantes, parfois excitantes, parfois encore faisant froid au dos, j’ai découvert l’homme qu’il était, pétri de talent, mais surtout de sens d’humanité incroyable, car épris foncièrement de solidarité. Il fut un sujet humain, je dirais même trop humain. Et c’est cette dernière dimension qui, malgré quelques conseils de bons sens des siens destinés à le dissuader à conquérir la Présidence de la République, en mars 2021, qu’il a mise en avant. Il les avait non pas balayés d’un revers de la main, mais il était convaincu de son rôle de premier plan, voire de libérateur qu’il devait accomplir. Et le moment était arrivé. On peut lire à la page 87: «Quand Parfait Kolélas m’a informé, pour la première fois, de sa décision de se lancer dans l’élection présidentielle de mars 2021, nous étions en plein repas autour de la table, chez lui, à la Glacière. Il m’a dit, cher aîné, comme il aimait à m’appeler affectueusement: «Ceci est mon dernier combat, si je tombe, occupez-vous des enfants!». Quelle parole prémonitoire; j’ai essayé de l’en dissuader, car je mesurais la dimension des risques qu’il prenait, en se portant candidat à cette élection présidentielle…». De cet échange découle tout. C’est elle (la solidarité envers l’humanité), qui, malheureusement, l’a conduit à la perte.
Après tout, l’on peut dire, avec honnêteté aujourd’hui, que le président Guy Brice Parfait Kolélas s’est donné en sacrifice, pour ses concitoyens. Ça peut paraître surréaliste, mais c’est la vérité. Il fallait faire quelque chose, était-il convaincu? Car sinon le peuple demeurait dans cet état de fait où la peur, le chômage, la précarité, le tribalisme, la concussion, le trafic d’influence, le favoritisme, etc, prédominent. Il en était persuadé. Et l’histoire lui en donne raison.
À la fin de la lecture, forcément, on peut mieux comprendre le sens du livre, un autre devoir moral pour la mémoire collective, l’ultime combat d’un des compagnons de Parfait Kolélas, l’ancien membre influent du Bureau fédéral de l’U.d.h-Yuki France, Dany Bitsindou, dans lequel l’auteur met en lumière, sur le plan politique, le courage politique qui constitue un pan de l’homme d’Etat qui nous a quittés. Mais surtout, ce livre de Jean Vital Fructueux Koléla-Kouka complète un autre, «Un destin brisé», écrit par un de ses compagnons, ancien candidat à la présidence de l’U.d.h-Yuki, Oleg Fabrice Kiessila.
Tous ces livres se croisent et constituent un véritable trésor pour les générations futures aux postes de responsabilité tant au niveau interne qu’au niveau national. De ces trois livres se dégage l’idée de la construction d’une vraie pensée philosophique, d’une véritable idéologie politique au sens strict du terme et, une réelle vision sociale: le Pakoïsme. Cette sorte d’ancrage idéologique est inspirée de tout le parcours de «Pako», en tant que Parfait Kolélas.

Oleg Fabrice KIESSILA

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