Il est de tradition dans le monde littéraire, que la parution d’un livre soit toujours suivie de sa présentation par l’auteur ou son représentant et/ou son éditeur. La présentation d’un livre est un moment particulier, qui revêt souvent une certaine solennité, parce qu’il s’agit de la rencontre entre l’auteur et son public. Ce moment solennel connaît souvent la présence de trois acteurs: l’auteur, l’éditeur et le critique littéraire. On a déjà eu à parler des deux premiers acteurs. Il reste le troisième, le critique littéraire. Qui est-t-il?
Le critique littéraire n’est rien d’autre qu’un lecteur, mais un lecteur doué d’une certaine expérience ou d’un niveau de connaissances lui permettant d’apprécier les qualités de forme et de fond, les points forts et faibles, l’originalité et l’intérêt d’un livre. De telle sorte que de son appréciation du livre peut susciter l’intérêt des lecteurs. Certains pensent que le critique littéraire doit se baser sur trois types d’éléments: le narratif, l’informatif et l’argumentatif.
Les éléments informatifs sont de nature à faire connaître l’ouvrage, à le placer dans son contexte, à travers la biographie de l’auteur, les raisons qui l’ont conduit à écrire l’ouvrage, ce qu’en dit l’éditeur, comment le livre est né, etc. Les éléments narratifs permettent de raconter le synopsis de l’œuvre et présenter le sujet traité. Les éléments argumentatifs quant à eux permettent de rentrer dans le fond de l’œuvre, creuser la pensée de l’auteur, pour découvrir le message de fond qu’il veut faire passer au public. A ce niveau, le critique littéraire fait une analyse de l’œuvre pour en ressortir l’originalité et faire découvrir lui-même comment il l’apprécie.
C’est pour dire que les méthodes ne manquent pas qui parlent de l’art et la manière de présenter un livre. L’essentiel, c’est de tendre vers un but fixé: faire connaître un ouvrage au public, en suscitant son intérêt. Cela ne veut pas dire qu’il faut nécessairement n’en parler qu’en bien. C’est d’ailleurs l’erreur dans laquelle on tombe souvent: la glorification de l’auteur ou sa satisfaction. Il faut plutôt montrer ce que l’ouvrage apporte comme contribution aux connaissances qu’on a déjà.
Une méthode a été mise en place pour la présentation d’un ouvrage: la méthode Arcea. Elle consiste à présenter l’auteur (A), faire de son œuvre un résumé (R), en tirer une ou des citations (C), lire des extraits (E), et donner son avis (A) personnel sur l’œuvre.
Les auteurs d’ouvrage doivent comprendre que publier un livre, c’est s’engager dans un débat: il y a des «pour» et des «contre». C’est le critique littéraire qui a l’art et le talent de révéler les deux facettes.
Jacques CULTURUS








