Deux présumés trafiquants fauniques ont été arrêtés, samedi 3 août 2024, à Loandjili, dans le 4ème arrondissement de Pointe-Noire. Ils étaient en possession de deux pointes d’ivoire d’éléphant, une espèce animale intégralement protégée par la loi au Congo. Les deux individus sont poursuivis pour les délits de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire. Ils vont être traduits en justice et risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme ainsi qu’une amende pouvant atteindre 5 millions de francs Cfa, chacun, conformément à la loi.
L’interpellation des deux présumés délinquants fauniques a été effectuée par les services de police de Pointe-Noire, qui ont par la suite saisi les agents de la Direction départementale de l’économie forestière, pour la suite de la procédure faite avec l’appui technique du P.a.l.f (Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage).
Les deux pointes d’ivoire saisies au cours d’une patrouille de la police dans la ville océane étaient emballées dans un sac. Selon une source proche du dossier, ces ivoires proviendraient des forêts du village Mabanda, une localité du District de Nyanga, dans le Département du Niari. «Un éléphant aurait été abattu dans cette zone et ses ivoires arrachés par ces délinquants fauniques présumés. Des pointes d’ivoire qu’ils comptaient vendre à Pointe-Noire», indique la même source.
Rappelons que pour des délits similaires, un autre individu était présenté, le 26 juillet dernier, au procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville, qui l’a écroué à la Maison d’arrêt, en attendant l’ouverture de son procès. Arrêté par les services de police, à Mbouambé-Léfini, dans l’actuel Département du Djoué-Léfini, puis remis aux agents des eaux et forêts, le présumé délinquant faunique détenait des sabots ainsi que des poils de queue d’éléphant qu’il comptait vendre.
Evariste LELOUSSI