Quatre individus, parmi lesquels le greffier en chef du T.g.i (Tribunal de grande instance) de Dolisie ont été interpellés, mardi 22 octobre 2024, à Dolisie, dans le Département du Niari, pour trafic de pointes d’éléphant, une espèce animale intégralement protégée par la loi en République du Congo. Ils vont être présentés au procureur de la République dans les prochains jours et risquent des peines allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme maximum, assorties d’une amende dont le plafond est de cinq millions de francs Cfa chacun, suivant la loi.
L’interpellation des quatre présumés délinquants fauniques a été rendue possible grâce à une opération conjointe menée par les services de gendarmerie du Département du Niari et des agents de la Direction départementale de l’économie forestière, appuyés techniquement par le P.a.l.f (Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage), suite à une information reçue faisant état d’une transaction de pointes d’ivoire.
Dans le lot des pointes d’ivoire saisies, six portent les signes des scellés d’une ancienne affaire datant de 2021, dans le même tribunal. Après des enquêtes, les forces de l’ordre ont mis la main sur le greffier en chef du tribunal de Dolisie, soupçonné d’avoir soustrait ces scellés du magasin du tribunal, avant de les remettre à l’un des trois présumés trafiquants fauniques arrêtés pour une revente. De même, «une pointe d’ivoire dans ce lot aurait été acheté par l’un de ces individus au village Mbiribi, dans le District de Banda, dans le Département du Niari, pour être vendu à Dolisie», indique l’enquête.
C’est pour la deuxième fois, cette année, que des présumés trafiquants de pointes d’ivoire sont arrêtés à Dolisie. Le 30 janvier dernier, trois délinquants avaient été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire. Ils avaient été présentés au procureur de la République du tribunal de Dolisie, le 5 février, et placés à la Maison d’arrêt de cette ville pour attendre leur procès. Il faut souligner que le non-respect de la loi sur la faune et les aires protégées met à mal les efforts du gouvernement , de protéger les espèces animales en voie de disparition dans notre pays. A cet effet, les autorités ne cessent de multiplier des stratégies pour mettre fin au trafic d’espèces protégées et punir sévèrement toutes les personnes qui enfreint la loi.
Evariste LELOUSSI