Un ressortissant de la RD Congo, arrêté le mercredi 17 juillet 2024, au village Mbouambé-Léfini, dans le District de Ngabé (Département de Djoué-Léfini), en possession de sabots et poils de la queue d’éléphant, a été présenté le vendredi 26 juillet, au procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Brazzaville. Âgé de plus de 35 ans, le présumé délinquant faunique a été placé à la Maison d’arrêt, en attendant l’ouverture de son procès. Il encourt une peine allant jusqu’à cinq ans d’emprisonnement ferme, avec une amende dont le plafond est de cinq millions de francs Cfa, conformément à la loi sur la faune et les aires protégées.
L’individu interpellé par les services de police puis remis aux agents des eaux et forêts a été pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de sabots et poils de la queue d’éléphant. Interrogé sur la provenance de ces produits, ce dernier a conduit les enquêteurs sur la scène du délit, dans la forêt du village Imboulou où une carcasse d’éléphant a été découverte. De source proche de l’enquête, le présumé délinquant faunique a été une fois interpellé par les éco-gardes, dans la réserve naturelle de Lesio-Louna, au Nord du pays.
«Une douille de munitions d’arme de guerre a été retrouvée au cours d’une perquisition à son domicile», indique la même source. Ce jeune est poursuivi pour présomption d’abattage, détention, circulation et tentative de commercialisation de trophées d’éléphant, espèce animale intégralement protégée par la loi congolaise.
Signalons que la procédure judicaire à son encontre a été déclenchée avec l’appui technique du P.a.l.f (Projet d’Appui à l’Application de la loi sur la faune sauvage) qui ne ménage aucun pour accompagner le gouvernement dans la lutte visant à faire respecter la loi sur la protection de la faune sauvage.
Roland KOULOUNGOU
