Le Tribunal de grande instance de Sibiti, dans le Département de la Lékoumou, a rendu, vendredi 31 mai 2024, son verdict condamnant Auzere Mankoussou à trois ans de prison ferme et un million de franc Cfa de dommages et intérêts. Son complice a, lui, été condamné le 12 janvier dernier, à quatre ans de prison ferme.
Arrêté le 22 février dernier par les services de la gendarmerie à Pointe-Noire, puis transféré à la Maison d’arrêt du District de Sibiti où il était incarcéré avec son complice, Auzere Mankoussou était recherché par les services de sécurité et faisait l’objet d’un mandat d’amener, après sa dénonciation par son complice, au cours des audiences qui se sont tenues au Tribunal de grande instance de Sibiti, dans une affaire de trafic de pointes d’ivoire.
Ainsi, l’arrestation d’Auzere Mankoussou fait suite à celle de son complice pris en flagrant délit de détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d’ivoire sectionnées en six morceaux, le 25 janvier 2023, à Sibiti. C’était au cours d’une opération menée conjointement par la gendarmerie de Sibiti et la Direction départementale de l’économie forestière de la Lékoumou, avec l’appui technique du Palf (Projet d’appui à l’application de la loi sur la faune sauvage).
Jugé pendant les audiences qui se sont tenues les 15 mars et 17 mai derniers, au Tribunal de grande instance de Sibiti, au cours desquelles il a reconnu les faits qui lui sont reprochés, Auzere Mankoussou, après donc deux mois de procès, a été condamné à trois ans de prison ferme et une amende d’un million de franc Cfa de dommages et intérêts à l’issue de l’audience qui a eu lieu, vendredi 31 mai.
La loi congolaise du 28 novembre 2008 sur la faune et les aires protégées en son article 27 stipule que «l’importation, l’exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées ainsi que de leurs trophées sont strictement interdits; sauf dérogation spéciale de l’administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique».
Il sied de rappeler que l’éléphant est parmi les espèces animales en voie d’extinction à travers le monde. Dans ce contexte, notre pays s’est engagé à protéger ces espèces animales, en sanctionnant tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage. Cette politique produit des effets positifs.
Evariste LELOUSSI
Journaliste