Santé
«Octobre rose et Novembre bleu», la mobilisation contre les cancers
du sein et de la prostate
Le ministre de la santé et de la population, le prof Jean-Rosaire Ibrara, a officiellement lancé, jeudi 2 octobre 2025, lors d’une cérémonie à l’Hôtel Radisson Blu à Brazzaville, la Campagne «Octobre rose et Novembre bleu», mois consacrés à la lutte contre le cancer du sein et les cancers en général dans de nombreux pays. Cette année, cette campagne se déroule sous le thème: «Tous unis contre le cancer». C’était en présence d’éminentes personnalités de l’État, des responsables ces centres hospitaliers et des programmes de lutte contre le cancer, des représentants des agences onusiennes parmi lesquels le prof Mohamed Yakub Janabi, nommé en mai dernier comme directeur régional de l’O.m.s Afrique, et des acteurs de la société civile.
Le cancer désigne une maladie qui se traduit par une multiplication anarchique de cellules qui forment une tumeur maligne se propageant dans l’organisme par des métastases. Ces maladies sont cataloguées selon l’origine des cellules cancéreuses (cancer du sein, cancer de la prostate, cancer de la peau, cancer des poumons, etc.). «Octobre rose» est une campagne annuelle de communication destinée à sensibiliser le public au dépistage du cancer du sein. «Novembre Bleu» quant à lui est consacré à la campagne de sensibilisation au cancer de la prostate.

Les cancers figurent aujourd’hui parmi les principales menaces de santé publique dans le monde et l’O.m.s (Organisation mondiale de la santé) en fait une priorité stratégique. Raison pour laquelle la mobilisation autour du ruban rose et du ruban bleu est devenue, durant les mois d’octobre et de novembre, une action incontournable pour les gouvernements, les agences des Nations unies et les organisations de la société.

Chez les femmes au Congo, le cancer du sein reste le principal cancer, avec près de 5.000 cas diagnostiqués chaque année, représentant environ 34% des cancers féminins, selon les données du Ministère de la santé et de la population. Face à cette problématique, le gouvernement réaffirme son engagement à structurer sa stratégie nationale autour de sept axes essentiels. «Les activités prévues durant ces deux mois s’articuleront autour de sept axes stratégiques: premièrement, sensibilisation et mobilisation communautaire par l’implication des associations, des leaders locaux et religieux. Deuxièmement, prévention, dépistage et diagnostic précoce grâce à des campagnes gratuites et des consultations ciblées. Troisièmement, prise en charge globale des patients avec un renforcement des approches diagnostiques et thérapeutiques. Quatrièmement, formation et perfectionnement des compétences par l’organisation de journées scientifiques et d’ateliers avec l’appui de sociétés savantes comme la Société congolaise de pathologie ou la Société d’urologie du Congo. Cinquièmement, recherche et innovation par des études épidémiologiques locales et la diffusion des résultats issus des travaux cliniques au niveau national et international. Sixièmement, solidarité et soutien aux patients avec des réseaux d’accompagnement psychosocial et économique ainsi que l’encouragement d’associations de malades. Septièmement, intégration des activités départementales pour assurer une participation active des responsables sanitaires locaux», a précisé le ministre Jean-Rosaire Ibrara.











