Lors d’un point de presse qu’il a tenu le samedi 12 octobre 2024, à Brazzaville, Armand Mpourou, président du M.s.r (Mouvement solidaire pour la République), formation politique de l’opposition, a appelé le gouvernement à tenir une «une ultime concertation sans exclusive des forces politiques, afin d’évaluer l’application de toutes les recommandations en matière de gouvernance électorale des différents dialogues et ayant fait consensus». Le but affiché par l’opposant est de garantir la bonne tenue des échéances électorales à venir, notamment l’élection présidentielle de 2026, à laquelle il est candidat annoncé. Au cours de ce point de presse, il n’a pas manqué d’évoquer Ia crise financière qui ronge le Congo.
Devant des journalistes de la presse écrite en ligne, notamment privé, Armand Mpourou a d’abord rappelé le fait qu’au Congo, les échéances électorales sont souvent accompagnées de violences. D’où sa préoccupation sur les conditions d’organisation de l’élection présidentielle devant avoir lieu en mars 2026. «Si les élections se tenaient effectivement en mars 2026, pour les présidentielles et en juillet 2027, pour les législatives et les locales, l’on n’ignore encore les conditions d’organisation de ces différentes élections», a-t-il déclaré.
Pour lui, il faut tout faire pour que l’organisation des élections soit transparente et apaisée. Et «la collégialité doit-être la règle dans l’appréciation des mesures ou des procédures qui sous-tendent» les futures élections présidentielles, législatives, locales et sénatoriales. D’après lui, «l’organisation de ces élections devrait se faire en tenant compte des approches de procédures ou mesures déjà identifiées aux différents dialogues politiques qui, pour la plupart, n’ont connu la moindre application. Il s’agit entre autres, de la biométrie pour dissiper le doute qui pèse sur le fichier électoral; le découpage électoral qui tiendrait compte des nouveaux éléments démographiques; le financement et le plafonnement des frais de campagne».
Le président du M.s.r pense également que la bonne tenue des élections transparentes et équitables passe par «la réorganisation, l’actualisation et la recomposition de la C.n.e.i (Commission nationale électorale indépendante), parce que la composition actuelle n’est plus commode». C’est pourquoi, il demande «au gouvernement de la République, la tenue d’une ultime concertation sans exclusive des forces politiques, afin d’évaluer l’application de toutes les recommandations en matière de gouvernance électorale des dialogues politiques et ayant fait consensus».
A ses partenaires politiques de l’opposition, Armand Mpourou demande «la tenue urgente d’une réunion élargie, afin d’harmoniser les points de vue sur les questions essentielles, au risque d’apparaître comme de simples accompagnateurs du système en place, contre les règles élémentaires de la démocratie».
Abordant la crise financière qui ronge le Congo présentement, l’opposant Mpourou pense que cela est due «aux fautes économiques graves et morales commises par ceux qui dirigent le pays aujourd’hui». Face à cette situation, il exige, entre autres, «la publication de tous les rapports de la Cour des comptes et de discipline budgétaire sur l’exécution des budgets de l’Etat depuis 2003, afin d’attester de la traçabilité, mieux de la conformité entre les recettes et les dépenses prévues; la publication par le gouvernement des soldes de comptes des stabilisation et des générations futures, ainsi que l’impact réel sur les recettes de l’Etat de l’atteinte de l’initiative P.p.t.e (Pays pauvres, très endettés)». Enfin, le président du M.s.r a appelé les membres et sympathisants de son parti à «avoir comme leitmotive la conquête du pouvoir par la voie démocratique, afin de faire du Congo une République exemplaire».
Hervé EKIRONO