Dîner de travail de la M.m.a (Maison de la mémoire africaine) à Paris
Repositionner Brazzaville
comme carrefour d’histoire et d’opportunités
Institution culturelle et scientifique portée sur les fonts baptismaux à Brazzaville en 2022, aux destinées desquelles préside l’écrivain-chercheur et opérateur culturel congolais, Marcellin Mounzéo-Ngoyo, la M.m.a (Maison de la mémoire africaine) a organisé, samedi 7 juin 2025, à Paris, en France, en partenariat avec le Corps consulaire de Normandie, un dîner de travail sur le thème: «Brazzaville, la grande capitale oubliée». Objectif: repositionner la capitale congolaise comme carrefour d’histoire et d’opportunités. Le dîner s’est déroulé avec la participation de plusieurs personnalités du monde diplomatique, artistique, économique et associatif, notamment Jean-Philippe Carpentier, président du Corps consulaire de Normandie, Emmanuel Brouiller, consul honoraire du Congo à Rouen, et Armand Rémy Balloud-Tabawe, premier conseiller de l’ambassade du Congo en France.
Pendant le dîner, c’est à Marcellin Mounzéo-Ngoyo qu’a échu l’honneur d’ouvrir les échanges. Dans son allocution, celui-ci a rappelé l’urgence de replacer Brazzaville dans les récits et dynamiques qui façonnent l’Afrique contemporaine. «La mémoire n’est pas un refuge du passé, mais un levier pour bâtir l’avenir», a-t-il affirmé. Le président de l’A.m.a a insisté sur la nécessité d’initiatives partenariales concrètes, associant la société civile, les diasporas, les institutions congolaises et européennes, afin de redonner souffle, ambition et rayonnement à la capitale historique du Congo. «Ce soir, nous avons une mission: mettre en lumière notre patrimoine naturel et culturel, faire connaître au monde la richesse qui est la nôtre. Brazzaville, ce n’est pas seulement une ville, c’est un symbole, une capitale dont le potentiel est encore trop souvent méconnu. Brazzaville mérite le respect. Nous avons également l’obligation de regarder vers l’avenir. Brazzaville est une terre d’opportunités et d’investissements. Elle incarne les ambitions de notre peuple, la volonté de construire un futur où les générations à venir trouveront prospérité, créativité, et harmonie… Ce soir est plus qu’une célébration. C’est un appel. Un appel à construire, à investir, et à croire en l’immense potentiel de Brazzaville et du Congo (…) Nous sommes ici non seulement pour célébrer, mais pour redonner à Brazzaville la place qu’elle mérite dans nos cœurs et dans le monde… Cette capitale est une terre d’opportunités, où chaque idée peut se transformer en réalité, et une terre d’investissements, prête à accueillir ceux qui souhaitent écrire avec nous les pages de notre avenir. De Brazzaville à Paris, que cette soirée marque le début d’une nouvelle ère. Une ère où Brazzaville n’est pas seulement notre capitale, mais notre fierté commune, notre voix dans le monde, notre lumière qui ne s’éteindra jamais», a-t-il poursuivi.

Pour sa part, Armand Rémy Balloud-Tabawe a salué la pertinence du thème et l’implication des diasporas dans ce travail de mémoire active. Il a insisté sur l’importance de construire des ponts culturels et économiques durables entre le Congo et ses partenaires internationaux. Quant à Jean-Philippe Carpentier, il a appelé à repenser la coopération entre la France et le Congo, autour de la ville de Brazzaville comme un laboratoire de la mémoire et de l’innovation. Il a notamment souligné le rôle historique de Brazzaville, comme capitale de la France-libre et promis d’exploiter la thématique, pour rendre à Brazzaville la reconnaissance qu’elle mérite.
Pendant le dîner, les échanges économiques ont été passionnants. Ils ont mis en exergue le dynamisme des entrepreneurs congolais. Emmanuel Brouiller a salué cette «belle initiative à forte portée symbolique, mais aussi pratique». Il a notamment évoqué des pistes de projets concrets entre les villes normandes et la capitale congolaise. Des entrepreneurs spécialisés dans l’énergie, la diplomatie économique et les investissements ont également apporté leur éclairage, pointant non seulement les défis à relever, mais aussi les opportunités inexploitées. Brian Huffret Bazebifoua et Patrick Banakissa, deux entrepreneurs congolais, spécialistes en investissement et en énergie, y ont également mis du leur.









