Depuis le mois de juin dernier, Dolisie, la troisième ville du Congo avec plus de 200 mille habitants, est devenue un dangereux foyer d’épidémies bactériennes à transmission orale, notamment la shigellose, la typhoïde et le choléra. Maladie parasitaire, le paludisme y sévit aussi avec une ampleur inhabituelle. Ce groupe de pathologies bactériennes est appelé «maladies des mains sales». Dans le cas des pays africains comme le Congo, il faut peut-être parler de «maladies des villes sales». La brusque apparition de ces épidémies ne saurait, en effet, surprendre. Elle questionne le mal-développement, il faut se le dire, de nos centres urbains où les règles d’hygiène publique ont fini par être négligées et abandonnées pour l’essentiel. Comme on le sait, pour prévenir les maladies bactériennes comme le choléra qui provoque une diarrhée aiguë et une déshydratation intense chez le sujet atteint, les règles d’hygiène publique doivent être de rigueur dans la gestion des collectivités. Nos mairies sont-elles encore animées par ces préoccupations de santé publique? Elles n’en ont plus les moyens, reconnaissons-le. Il y a des décennies que les budgets publics ont déserté ces chapitres. En voilà un triste exemple de conséquences à Dolisie.
L’accès à l’eau potable courante est évidemment le défi à relever, pour mettre les populations à l’abri de ces maladies des villes sales. Le ramassage des ordures ménagères, une question qui n’a toujours pas trouvé de réponse satisfaisante depuis les péripéties de la société Averda, interpelle. A Dolisie comme dans d’autres communes du pays, les systèmes d’adduction d’eau potable de la L.c.d.e (La congolaise de distribution d’eau) souffrent d’énormes difficultés dont les déficits budgétaires chroniques et la vétusté des réseaux. En plus des maux comme la corruption et le détournement de fonds publics, le secteur de la distribution d’eau courante dans les villes secondaires ne bénéficie plus, depuis des années, de l’attention nécessaire de l’Etat. La démographie urbaine galope, les systèmes urbains ne suivent pas. L’entreprise publique, L.c.d.e, déjà en proie à des difficultés financières énormes, se débrouille pour faire face aux besoins des populations en eau potable courante. Or, pour protéger les populations et les sortir du cercle mortel de ces épidémies bactériennes et parasitaires, le gouvernement, en plus de faire face à l’urgence sanitaire, devrait rapidement s’atteler à améliorer le service de distribution d’eau potable et le service d’assainissement public dans la ville de Dolisie. Voilà qui permmetrait d’enrayer ces épidémies et les empêcher d’affecter d’autres villes.

L’HORIZON AFRICAIN

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