Dans le souci d’outiller les journalistes économiques en République du Congo, il s’est tenu, du 10 au 12 mai 2023, à Brazzaville, un atelier de renforcement des capacités à leur profit, au moment où le gouvernement s’active à mettre en œuvre le P.n.d 2022-2026 (Plan national de développement). Organisé par la représentation de la Banque mondiale, en partenariat avec le Club économique de la presse congolaise que dirige notre confrère Laudes Martial Mbon, cet atelier visait à renforcer les capacités des journalistes, dans leur travail d’informer le public, est indispensable, afin d’expliquer les concepts économiques aux citoyens et de susciter des débats autour des problématiques sociétales et étatiques.

L’atelier organisé par la Banque mondiale en partenariat avec le Club économique de la presse congolaise, une association créée en octobre 2021, a regroupé une dizaine de journalistes locaux et de correspondants de presse. C’est un moment de partage d’expériences et d’apprentissage. «C’est une évidence, aujourd’hui que l’économie est un secteur transversal de la vie sociale probante, et qu’à défaut d’être le développement, elle est une condition sine qua none de son avenir. Au moment où nos autorités s’activent à mettre en place le PND 2022-2026, il est important d’impliquer les Congolais dans l’animation de la vie économique», a déclaré Laude Martial Mbon, dans son mot de circonstance à l’ouverture de l’atelier.
S’expliquant par la nécessité d’avoir des journalistes spécialisés dans le domaine économique, Mme Korotoumo Ouattara, représentante de la Banque mondiale, a indiqué que cet engagement découlait du constat que l’information politique domine le paysage médiatique non seulement au Congo mais aussi dans l’ensemble de la région Afrique de l’Ouest et du centre. «L’information économique est inexistante. Celle qui existe est d’accès restreint et celle qui est accessible n’est pas de bonne qualité», a-t-elle précisé. «Cette situation est préoccupante à plus d’un titre, puisqu’elle porte préjudice au droit des citoyens à une information de qualité, mais aussi et surtout, parce qu’elle remet en cause le rôle catalyseur que devraient jouer les médias dans le développement du pays, en nourrissant la société d’une information fiable et celle qui est utile pour l’éducation de la communauté», a-t-elle poursuivi.
Ouvrant les travaux de cet atelier, le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, a rappelé que des journalistes économiques dans certains pays ont perdu la vie pas seulement de manière naturelle, tout simplement parce qu’ils ont exercé leur métier. Après avoir rappelé l’importance de la liberté de la presse pour laquelle des journalistes risquent leur vie, il a évoqué la place qu’occupe le journaliste dans la société vis-à-vis du citoyen. «Cet atelier pour le gouvernement revêt une importance capitale parce que l’économie est une matière très complexe. Il faudrait que cet atelier vous permette d’acquérir l’élément principal, celui de rendre lisible, digeste le concept que vous manipulez au quotidien, des plus brillants de la chose économique de votre génération», a-t-il affirmé. Aussi, a-t-il dit, cette formation participe de la formation et de la spécialisation.

Achille TCHIKABAKA

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