Message sur l’état de la Nation du Président de la République
Pour Denis Sassou-Nguesso, seul
l’effort persévérant garantit des
lendemains meilleurs
C’est dans la salle emblématique des congrès du Palais des congrès de Brazzaville, jeudi 28 novembre 2024, jour anniversaire de la proclamation de la République du Congo, que le Président de la République, Denis Sassou-Nguesso, a livré son message sur l’état de la Nation, devant le parlement réuni en congrès, sous la direction d’Isidore Mvouba, président de l’assemblée nationale, président du congrès, en présence du président du sénat, Pierre Ngolo, du premier président de la Cour suprême Henri Bouka, des membres du gouvernement dont le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, des présidents et membres de bureaux des institutions constitutionnelles, des membres des corps constitués nationaux et du corps diplomatique, des officiers du commandement de la Force publique, du chef de l’opposition politique, Pascal Tsaty Mabiala, des représentants des organisations internationales, etc. Après avoir passé en revue les différents secteurs de la vie nationale, 66 ans après la proclamation de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso a appelé le peuple congolais à «s’élever toujours par le travail, l’effort persévérant et avoir confiance à son avenir».
Ouvrant les travaux du congrès qui avait à son ordre du jour la seule affaire relative à la réception du message du Chef de l’Etat sur l’état de la Nation, Isidore Mvouba a, au nom des congressistes, souhaité la bienvenue au Président Denis Sassou-Nguesso à qui il a rendu hommage, en le considérant comme «un homme de courage». Pour lui, célébrer la République, c’est honorer la Nation et réitérer l’engagement constant du développement du Congo.
Invité par le président du congrès, à prendre la parole, Denis Sassou-Nguesso a affirmé, d’entrée de jeu, que cette cérémonie est une opportunité qui permet «de mettre en relief les avancées réalisées et les contre-performances du pays au cours de 2024, décrétée année de la jeunesse». Pour lui, «loin d’être un simple slogan, l’année de la jeunesse participe de leur détermination à apporter des réponses adéquates aux attentes des jeunes». 7.097 jeunes ont été formés à l’élaboration des plans d’affaires et d’appui à la formalisation et 1.973 projets ont bénéficié de la garantie du Figa au 30 octobre 2024. Aussi, le Président de la République encourage l’initiative prise par le conseil d’administration du Figa, pour la réinsertion de 20.000 jeunes dans le Département du Pool.
Eu égard aux violences politiques des années 90 et 2000, qui avaient détruit la quasi-totalité des infrastructures économiques de base, notamment les viaducs du C.f.c.o (Chemin de fer Congo-Océan) et les administrations, Denis Sassou-Nguesso a appelé «les aînés à accompagner la jeunesse dans la connaissance de notre passé, pour qu’elle s’imprègne de ces drames et adopte des comportements propices à la consolidation de la paix». Vantant les atouts naturels du Congo en matière agricole, et après avoir attiré l’attention des propriétaires fonciers, il a instruit le gouvernement à corriger les insuffisances des Zap (Zones agricoles protégées), question d’améliorer leurs performances.
A propos de la présumée cession ou vente des terres au Rwanda, objet récemment «de polémiques politiciennes», il s’est référé à la législation foncière en vigueur «qui permet à tout citoyen ou investisseur de réaliser ses activités agropastorales ou agro-industrielles en toute quiétude».
Tout en appelant le gouvernement «à mener à terme les chantiers de digitalisation et de numérisation des régies financières», afin de contribuer à la mobilisation des ressources financières, le Président de la République a demandé au gouvernement d’améliorer davantage le climat des affaires au Congo, dont la croissance passe de 3,3% en 2024 à 3,8% en 2025. Reste au gouvernement de ne ménager aucun effort, afin que la 6ème revue avec le F.m.i (Fonds monétaire international) soit franchi.
Le Chef de l’Etat a plaidé pour «une justice impartiale et un contrôle d’Etat performant», pour garantir un service public de qualité et lutter efficacement contre la corruption et d’autres antivaleurs. Pour cela, il encourage «toutes les opérations de vérification prévues ou menées dans les structures de l’Etat». «A titre d’illustration, le recensement biométrique des étudiants inscrits dans les universités publiques à Brazzaville a permis de constater que l’Etat ne devrait décaisser que trois milliards de francs Cfa par an, au lieu de neuf exigés pour le paiement des bourses. Est-ce croire que six milliards de francs Cfa se dissipent chaque année sans jamais laisser des traces?», s’est-il interrogé.
Dans les perspectives, il a annoncé que 2025 sera «l’année ultime du lancement de l’Assurance maladie universelle au Congo» et celle de l’achèvement des douze hôpitaux généraux dans les départements du pays.
Enfin, le Président de la République a lancé deux dictons au peuple congolais pour magnifier sa résilience qui a toujours permis des sursauts: «Le vent, quelle que soit sa violence, ne peut pas tordre les rayons du soleil»; «La pluie, quelle que soit sa force, peut mouiller la panthère, mais n’efface pas les tâches de sa robe». Avant d’inviter ses compatriotes à s’élever toujours par le travail, l’effort persévérant et avoir confiance à l’avenir.
Clôturant le congrès parlementaire, Isidore Mvouba a d’abord pris acte du message du Président de la République sur l’état de la Nation, qui ne donne lieu à aucun débat au niveau des élus. «J’ai vu se dérouler en accéléré, dans une évocation des plus pertinentes, «La nouvelle espérance», «Le chemin d’avenir», «La marche vers le développement. Allons plus loin ensemble», «Ensemble, poursuivons la marche vers le développement», autant de jalons porteurs, des acquis sûrs, à même de nous ouvrir les voies de l’émergence, sous le leadership toujours inspiré de Denis Sassou-Nguesso», a-t-il déclaré, parlant du message présidentiel. Et comme à l’ouverture du congrès, il lui a, une fois de plus, rendu un hommage appuyé: «Nous venons d’écouter un Chef d’Etat dont la volonté inébranlable de conduire son pays vers l’avenir, dans l’unité, le travail et le progrès, n’a jamais dévié de sa trajectoire stratégique. Nous venons d’écouter un Chef d’Etat plus qu’engagé à porter haut la voix du Congo dans le concert des Nations». Citant un poète, il a déclaré que «c’est dans la voix du sage que l’on trouve son chemin. Cela est une évidence, car c’est dans la voix du Président Denis Sassou-Nguesso que le peuple congolais trouve son chemin».
Hervé EKIRONO
(Reporter au Palais des congrès)
Message du Président de la République sur l’état de la Nation 2024