Etendre le réseau d’agences de la C.f.c.m (Caisse féminine d’épargne et de crédit mutuel), afin de mailler le territoire national, est désormais l’ambition de la direction de cet établissement de microfinance de première catégorie, installé au Centre d’accueil de l’E.e.c (Eglise évangélique du Congo), au marché Total de Bacongo, le deuxième arrondissement de Brazzaville. Cette politique est conduite par la directrice générale, Mathilde Louméto, qui entend aussi ouvrir la caisse à toutes les catégories d’épargnants, bien au-delà de la sphère de l’Eglise évangélique.

A l’origine de l’initiative, elles étaient une trentaine d’anciennes élèves de l’Ecole évangélique de Ngouédi, dans le Département de la Bouenza, qui avaient organisé une ristourne pour financer leurs activités diverses. A la suite d’une réflexion menée dans le cadre de l’œuvre féminine, cette organisation de l’E.e.c les a amenées à créer une association à caractère économique et mutualiste, qui va finalement mobiliser cent femmes chrétiennes dont 99 de l’E.e.c et une de l’Eglise catholique.
Ce socle sera le moteur de la création, en juin 1991, de la C.f.c.m. Pour cela, elles vont suivre une série de formations dispensées par le Cenages (Centre national de gestion) et le F.j.e.c (Forum des jeunes entreprises du Congo), grâce à l’appui du Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) et de l’Usaid, l’agence américaine d’aide au développement.
Ancienne directrice chargée du crédit aux Mucodec (Mutuelles congolaises d’épargne et de crédit), Mme Mathilde Louméto entend sortir de cette historicité, pour faire émerger cette structure financière et la mettre à la disposition de tout adhérent qui le désire. Pour cela, la C.f.c.m envisage de mettre en place une stratégie proactive de proximité avec ses adhérents, par l’adaptation de nouveaux produits et services propices aux besoins de tout un chacun. D’autant plus que cette structure financière s’est fixée, dès son origine, la mission de lutter contre la pauvreté et de permettre l’autonomisation socioéconomique de ses sociétaires, à travers la collecte de l’épargne et l’octroi des crédits.
Un octroi de crédits qui avait débuté en mars 1993, avec un échantillon de soixante-trois membres (des femmes), dans le cadre du projet «système d’appui aux activités productives des femmes», d’un montant de 5,4 millions de francs Cfa. Aujourd’hui, la caisse a non seulement comme activité principale la collecte de l’épargne et l’octroi de crédits, mais elle est aussi dans la domiciliation des salaires du personnel de l’E.e.c et des pensions des retraités de la C.r.f.
Depuis décembre 2020, Dieudonné Valentin Boubag, colonel à la retraite des F.a.c (Forces armées congolaises), est le président du conseil d’administration de la C.f.c.m, à la suite du décès de Jean-Robert Massamba-Débat. La Caisse féminine d’épargne et de crédit mutuel est sa deuxième expérience en termes de management des structures financières, après avoir servi une année au sein de Sikar-finance, qui est le premier super-agent de Money-Gram au Congo-Brazzaville.

Fabé Rémy HYMBOUD

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